Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur de Hongrie à Téhéran, pour lui transmettre la vive protestation de la République islamique d’Iran contre les sanctions imposées par l'Union européenne contre plusieurs individus et entités iraniens.
L'ambassadeur hongrois Giola Peto, dont le pays assume la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne, a été convoqué, ce mardi 15 octobre, par le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des Affaires politiques.
Lundi, l'UE a approuvé de nouvelles sanctions contre sept individus et sept entités iraniens, dont la compagnie aérienne phare Iran Air, sous prétexte de transfert présumé de missiles balistiques à la Russie pour utilisation dans la guerre en Ukraine.
Lors de la réunion, le responsable iranien a qualifié d’« inacceptable » le recours à des méthodes illégales et coercitives telles que les sanctions, soulignant que de telles mesures ne mèneront nulle part.
Il a déclaré que la coopération militaire et de défense de la République islamique d'Iran avec d'autres pays était « légale » et visait à protéger les intérêts et la sécurité nationaux du pays.
« Aucun tiers n'a le droit d'interférer dans les décisions légales et légitimes de l'Iran concernant sa coopération avec d'autres pays. »
« Les sanctions imposées contre les compagnies aériennes de passagers iraniennes constitue une « violation flagrante du droit international », et vont à l'encontre des revendications en matière de droits humains en Europe », a-t-il soutenu.
Le vice-ministre iranien a également conseillé à l’UE de « ne pas tomber dans le piège des cercles anti-iraniens, en particulier du régime d’apartheid sioniste, et de ne pas sacrifier ses intérêts et ses relations de longue date avec l’Iran au profit de ceux qui souhaitent nuire aux relations Iran-Europe ».
Plus tôt dans la journée, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a fermement dénoncé cette décision de l'UE, la qualifiant d’action injustifiable qui viole le droit international, en particulier les droits de l’homme.
Au cours des dernières années, l’Iran et la Russie, tous deux soumis à des sanctions occidentales, ont tissé des liens étroits.
Les deux pays ont traditionnellement des relations militaires solides, notamment avec l’Iran qui a reçu le système antimissile russe S-300 en 2015.
Les responsables iraniens ont déclaré que le pays n'hésiterait pas à renforcer ses capacités militaires, y compris sa puissance de missiles et de drones, entièrement dédiées à la défense, et que les capacités de défense de l'Iran ne feraient jamais l'objet de négociations.