L’Iran a condamné les nouvelles sanctions de l’Union européenne et du Royaume-Uni à son encontre, qui visent à détourner l’attention du public du génocide commis par le régime israélien dans la bande de Gaza assiégée et de ses actes de guerre.
Dans un communiqué publié ce mardi 15 octobre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a souligné que les nouvelles sanctions imposées par la Grande-Bretagne et le bloc européen contre plusieurs individus et entités iraniens étaient illégales et fondées sur de faux prétextes.
Il a fermement dénoncé cette mesure, la qualifiant d’action injustifiable qui viole le droit international, en particulier les droits de l’homme.
Sous prétexte de transfert présumé de missiles balistiques à la Russie pour utilisation dans la guerre en Ukraine, l’UE a imposé des sanctions contre les compagnies aériennes phares Iran Air, Saha Airlines et Mahan Air, ainsi que le vice-ministre iranien de la Défense Seyyed Hamzeh Ghalandari, d’éminents responsables de la Force Qods du CGRI, le quartier général central de Khatam ol-Anbiya et la force aérospatiale du CGRI.
Téhéran a pourtant fermement rejeté ces allégations.
Le Royaume-Uni a également annoncé des sanctions visant des personnalités de haut rang de l’armée de la République islamique d’Iran, de l’armée de l’air et des organisations liées au développement de missiles balistiques et de croisière iraniens, affirmant que ces sanctions intervenaient après ce qu’il prétend être une activité dangereuse et déstabilisatrice de l’Iran en Asie de l’Ouest.
« La position de la République islamique d’Iran concernant le conflit en Ukraine est claire et fondée sur des principes. Depuis le début du conflit, l'Iran s'est opposé à la guerre et a souligné l'importance pour tous les pays de respecter l'intégrité territoriale et la souveraineté nationale de chacun, tout en plaidant pour une solution diplomatique en vue de résoudre les différends entre la Russie et l'Ukraine », a déclaré Baghaï.
« Néanmoins, certains pays européens et le Royaume-Uni ont malheureusement formulé des allégations infondées sur l'implication militaire de l'Iran dans ce conflit sans fournir aucune preuve, ce qui est totalement rejeté », a-t-il ajouté.
Le diplomate iranien a qualifié les accusations anti-iraniennes de l'Union européenne et du Royaume-Uni d'hypocrites et de tentative visant à détourner l'attention du public de la question la plus urgente du jour, à savoir le génocide à Gaza et les actes de guerre du régime sioniste dans la région de l'Asie de l’Ouest.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a mentionné le rôle de certains pays européens, dont le Royaume-Uni et l'Allemagne, dans la fourniture d'armes mortelles utilisées par le régime sioniste pour le génocide et l'agression à Gaza et au Liban, décrivant ces pays comme complices des crimes commis contre les peuples palestinien et libanais.
Baghaï a également noté que les actions de ces pays étaient en violation du droit international et entraînaient une responsabilité internationale, comme le stipulent les obligations des États en vertu de la Convention sur le génocide.
Il a en outre souligné le droit légitime de l'Iran à s'engager dans la coopération militaire et de défense avec d'autres pays, y compris la Russie, pour renforcer ses besoins de défense pour la protection de ses intérêts nationaux, de sa sécurité, de son intégrité territoriale et de sa souveraineté.
Le porte-parole a également précisé que la coopération militaire et de défense de l'Iran avec d'autres pays n'est dirigée contre aucun tiers, et qu'aucun tiers n'a le droit d'interférer dans les décisions légales et légitimes de l'Iran concernant sa coopération avec d'autres pays.
Il a également qualifié la dernière démarche de l'UE de contradictoire et d’incompatible avec les revendications des pays européens concernant les droits de l'homme et l'engagement, soulignant que les sanctions contre les compagnies aériennes de passagers représentent une violation claire du droit international, en particulier des droits de l'homme et des libertés fondamentales, et qu'elles sont condamnées.
Baghaï a réitéré le droit de l'Iran à prendre des mesures et des réponses appropriées contre les sanctions illégales et injustifiées de l'Union européenne.
Le responsable iranien a également conseillé au bloc européen de respecter le droit international et les normes éthiques et humanitaires en obligeant ses États membres à cesser de vendre des armes au régime israélien agressif pour empêcher la poursuite du génocide à Gaza et au Liban et l’intensification de l’insécurité et des tensions en Asie de l’Ouest.
