Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Mali : de nouveaux succès pour les FAMa dans la lutte contre le terrorisme
Les Forces armées maliennes (FAMa) intensifient leurs efforts pour contrer les groupes terroristes opérant sur le territoire national. Dans un contexte de lutte acharnée pour la souveraineté et la stabilité du Mali, ces dernières semaines ont été marquées par des avancées significatives sur le terrain. En particulier, des opérations militaires réussies ont permis de démanteler plusieurs repaires terroristes dans des régions clés comme Tombouctou, San, Djenné et Gossi, confirmant la capacité des forces maliennes à mener à bien leur mission de sécurisation nationale.
Ces succès récents témoignent de la détermination des FAMa à garantir la sécurité des populations civiles et à restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire. Loin de se laisser intimider par les menaces persistantes des groupes armés, les forces maliennes ont démontré une résilience admirable. Elles jouissent d’un soutien indéfectible de la part du peuple malien et des autorités gouvernementales, consolidant ainsi leur légitimité et leur rôle central dans la défense du pays.
Dans un contexte géopolitique où le Mali cherche à s’affranchir de l’influence des puissances extérieures, notamment des pays occidentaux comme la France et les États-Unis, ces opérations militaires s’inscrivent également dans une dynamique de renforcement de la souveraineté nationale. Le retrait des forces étrangères, combiné à l’accent mis sur la coopération avec d’autres partenaires stratégiques non occidentaux, marque un tournant dans la stratégie de sécurité du Mali.
Les autorités maliennes, pleinement conscientes des défis posés par les groupes terroristes, appellent à une mobilisation générale de l’ensemble des acteurs nationaux. Cette lutte contre le terrorisme ne concerne pas uniquement les forces armées, mais nécessite une implication de tous les segments de la société, des leaders communautaires aux acteurs économiques, en passant par les forces de l’ordre locales. Le gouvernement malien, en phase avec la volonté populaire, cherche à élaborer une approche intégrée où la sécurité, la souveraineté et le développement durable sont des objectifs indissociables.
Le succès des FAMa dans ces récentes opérations est donc une preuve tangible que le Mali est résolument engagé dans la défense de ses intérêts nationaux, sans dépendre des agendas extérieurs. Ce faisant, le pays aspire à bâtir une nation forte, indépendante et pacifiée, capable de faire face à ses propres défis tout en s’affirmant sur la scène régionale et internationale.
2. Réforme du conseil de sécurité de l’ONU : l’Afrique vent debout pour des sièges permanents
Les 22 et 23 septembre, à New York, s’est tenu le Sommet de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Alors que le processus de négociations intergouvernementales relatif à la réforme du Conseil de sécurité se poursuit depuis 15 ans, les dirigeants mondiaux ont adopté, à la faveur de ce sommet « le Pacte pour l’avenir », qui prévoit notamment de « corriger certaines injustices en permettant à l’Afrique de jouer un plus grand rôle ».
En tout cas, plusieurs délégations africaines ont réaffirmé leur désir d’un réel multilatéralisme et d’une refonte de la gouvernance mondiale, cela après que le secrétaire général Antonio Guterres a admis une désuétude des « institutions de paix et de sécurité » ainsi que leur inadaptation aux « défis politiques, économiques, environnementaux et technologiques d’aujourd’hui » en tant qu’instrument d’une époque révolue.
Et le président kenyan, William Ruto, de hausser le ton en appelant sans équivoque à « remédier à l’injustice historique du manque de représentation permanente de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU en la traitant comme une question de justice dans les réformes en cours des Nations unies ». Cinq membres siégeant au Conseil de Sécurité ne sauraient être représentatifs des 193 États constitutifs des Nations unies, de même que l’exclusion de l’Afrique des instances décisionnelles, avec ses 1,4 milliard d’habitants, ne saurait non plus se justifier, a-t-il déclamé, avant de déplorer l’inefficacité du Conseil de sécurité.
Le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra a plaidé quant à lui en faveur de la création de deux sièges permanents pour l’Afrique au Conseil de sécurité et d’un siège tournant pour les petits pays insulaires en développement.
Quant au président de la République d’Angola, João Manuel Gonçalves Lourenço, il a mis l’accent sur l’adaptation du Conseil de sécurité aux réalités du monde contemporain en plaidant en faveur d’une réforme urgente du Conseil de Sécurité et des institutions financières internationales.
Bola Tinubu du Nigeria, joignant sa voix à celle des autres pays, a demandé lui aussi des sièges permanents africains au Conseil de sécurité.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a aussi apporté le soutien ferme de son pays au projet de réforme visant à octroyer deux sièges permanents à l’Afrique au sein du conseil de sécurité. « Nous ne pouvons accepter que l’Afrique et les États arabes n’aient pas, à ce jour, de représentant permanent au Conseil de sécurité et ne jouissent pas des prérogatives qui s’y rattachent ».
Au nom du Mali, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye DIOP, a exprimé à son tour le soutien de Bamako à ce qu’il qualifie de « demande légitime du continent africain afin de le rendre plus démocratique, plus légitime, en cohérence avec les mutations intervenues depuis 1945 ».
Même tonalité du côté de la Guinée Conakry qui, par la voix de son Premier ministre, Amadou Oury Bah, expliquera que « l’Afrique, avec ses 54 États membres, représentant plus d’un quart des membres de l’ONU, ne peut plus être reléguée à une place secondaire dans les décisions ayant trait à la paix et à la sécurité mondiale. Et d’appeler « à ce que le continent africain obtienne des sièges permanents au Conseil de sécurité, avec tous les droits qui y sont associés, y compris le droit de veto ». La question est de savoir maintenant lesquels des 54 pays africains auront le privilège de siéger au sein du conseil de sécurité et s’ils vont représenter l’Afrique ou leur pays respectifs.
3. Burkina : Près de 70 % du territoire est désormais sous le contrôle de l’État (MAE)
Prenant part à la 79e Assemblée générale des Nations unies, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabés de l’extérieur, Jean Marie Traoré, a prononcé le discours du Burkina Faso le lundi 30 septembre 2024 à New York. Face aux chefs d’États, Premiers ministres et diplomates, le patron de la diplomatie burkinabée a insisté sur la politique de son pays ainsi que celle de l’Alliance des États du Sahel (AES).
« Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour faire progresser la paix, le développement durable et la dignité humaine pour les générations présentes et futures ». C’est sous ce thème que s’est tenue la 79e session de l’Assemblée générale des nations unies, du 24 au 30 septembre 2024.
Selon le ministre Jean Marie Traoré, les États doivent aller au-delà des mots pour enfin agir en faveur d’un monde plus juste, débarrassé de préjugés et de stéréotypes qui tendent à reléguer certains peuples ou certaines parties de la planète, au second plan. « Nous devons recentrer davantage nos efforts sur les objectifs fondamentaux de notre organisation commune, l’Organisation des Nations unies, destinée prioritairement à la promotion du bien-être des populations et des peuples, en leur assurant la paix et la sécurité », a-t-il affirmé.
La tribune a été l’occasion pour le chef de la diplomatie burkinabée de dévoiler certains chantiers de son pays à ses pairs. Il s’agit, entre autres : de la restauration de l’intégrité du territoire en veillant à la sécurité des populations et de leurs biens ; la refonte de la gouvernance politique, administrative, économique et financière ; et la conduite des réformes et des actions de développement qui induiront une prospérité partagée et un progrès économique et social durable.
« Des succès jadis inespérés ainsi que des résultats forts appréciables dans la lutte acharnée contre des terroristes instrumentalisés, téléguidés et financés par des puissances néocolonialistes » ont été énumérés à la tribune des Nations unies.
Au prix de réformes stratégiques et visionnaires, le ministre burkinabé a cité, entre autres, l’augmentation des capacités opérationnelles des troupes, la réorganisation de nos forces combattantes sur le terrain, la démultiplication des moyens d’action. « De manière concrète, près de 70 % du territoire est désormais sous le contrôle de l’État contre 40 % en 2022 », a déclaré Jean Marie Traoré.
Cette situation a permis la réinstallation des populations déplacées, et la réouverture des écoles. « En moins de deux ans, les actions de reconquête ont permis à plus de 700 000 personnes de regagner leurs villages, et à près de 1 500 écoles de rouvrir leurs classes offrant la chance et le bonheur tant espérés par des milliers d’élèves de reprendre le chemin de l’école et poursuivre leur cursus scolaire », a-t-il ajouté.
Pour le ministre, ces résultats « qui forcent l’admiration et suscitent beaucoup d’espoir ont été possibles grâce à l’action des Forces de défense et de sécurité, l’engagement patriotique des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et le soutien ferme des populations ainsi que de la diaspora burkinabée dans un formidable élan de solidarité ».
La contribution des Burkinabés pour l’effort de paix n’a pas été omise au cours du discours de Jean Marie Traoré. Le ministre a indiqué que cette mobilisation patriotique de toutes les composantes du pays a permis de collecter la somme de 99 milliards de francs CFA environ (soit environ 165 millions de dollars US), pour la seule année 2023. « Un chiffre qui a largement dépassé les prévisions initiales. C’est dire toute la détermination du peuple burkinabé à financer et à mener lui-même la lutte contre les terroristes et leurs alliés », a-t-il précisé.
Un hommage a été rendu à l’Alliance des États du Sahel (AES). Et le ministre d’insister que le « Burkina Faso demeure convaincu que cette nouvelle communauté sous régionale d’intégration qui n’est dirigée contre aucun pays et aucun peuple, peut contribuer, en collaboration avec des partenaires sincères, dans une démarche dépouillée de toute hypocrisie, à la lutte contre le terrorisme et l’insécurité au Sahel ».
En ce qui concerne l’actualité internationale, le chef de la diplomatie burkinabée a appelé à toujours privilégier la voie de la diplomatie pour résoudre pacifiquement les différends.