À l’occasion de la Journée internationale de Qods, des millions de personnes à travers l’Iran et dans le monde entier sont descendues dans la rue afin d’exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien et de dénoncer le génocide perpétré par Israël dans la bande de Gaza assiégée.
En Iran, la marche à travers le pays — 900 villes — a débuté à 10h00, heure locale, ce vendredi 28 mars, conformément à l’annonce du général de brigade Ramezan Sharif, porte-parole du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) et directeur général du comité de l’Intifada à Téhéran.
Le général Sharif a expliqué que le mot d’ordre de l’événement de cette année est : « Ô al-Qods, nous sommes fidèles à notre promesse », ce qui reflète l’engagement inébranlable en faveur de la cause palestinienne.
La Journée d’Al-Qods est une journée internationale organisée chaque année le dernier vendredi du mois de ramadan pour exprimer le soutien à la Palestine et dénoncer l’occupation israélienne des territoires palestiniens.
Issus de divers horizons et de différentes couches sociales, les manifestants ont brandi des drapeaux iraniens et palestiniens, symboles de leurs revendications. Ils portaient également des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Palestine libre » et « Qods doit être libérée ».
D’autres drapeaux de groupes de résistance régionaux, tels que les Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) d’Irak, le Hezbollah libanais et Ansarallah du Yémen, étaient aussi visibles parmi les manifestants.
En même temps, des rassemblements de masse se tenaient dans de nombreux pays d’Asie de l’Ouest, notamment en Irak, au Yémen et au Liban, ainsi que dans plusieurs autres pays à travers le monde.
Parmi les personnalités présentes lors de la manifestation à Téhéran figuraient de hauts responsables iraniens, dont le président du Parlement, Mohammad Baqer Qalibaf qui a prononcé un discours.
Il a notamment déclaré : « Aujourd’hui, le peuple iranien est descendu dans la rue à travers le pays, dans un vaste rassemblement pour défendre la Palestine et l’Oumma islamique. »
Il a par la suite évoqué l’histoire de la Palestine « empreinte de douleur », soulignant son impact non seulement sur le monde musulman, mais aussi sur l’humanité entière et la communauté internationale. « Cette histoire est un exemple et une leçon pour le monde », a-t-il souligné.
Faisant référence aux génocides, aux atrocités et aux crimes commis par le régime israélien contre les Palestiniens de la bande de Gaza assiégée, Qalibaf a dénoncé l’hypocrisie de l’Occident en matière de défense des droits de l’homme.
Et d’ajouter : « La Palestine s’oppose à un système hégémonique qui perdure en écrasant les droits et la vérité. »
Qalibaf a plus loin dans son intervention qualifié l’opération Tempête d’Al-Aqsa d’« action juste et légitime en réponse à 77 ans d’oppression infligée par le régime sioniste, les États-Unis et la Grande-Bretagne ».
Le président du Parlement iranien a défini Israël comme un régime « de réserve » qui n’a aucun pouvoir ni aucune force sans le soutien des États-Unis. « En réalité, le régime sioniste est aujourd’hui la machine à tuer du système hégémonique et des criminels des États-Unis », a-t-il martelé.
Le défunt fondateur de la République islamique, l’imam Khomeini, a instauré la journée mondiale de Qods en 1979, peu après la victoire de la Révolution islamique en Iran, dans un geste de solidarité à l’égard des Palestiniens. Depuis lors, cette journée est devenue un symbole de résistance.
