L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a fermement condamné le régime d’Israël pour avoir délibérément bombardé les écoles affiliées à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), abritant les déplacés palestiniens dans la bande Gaza.
Dans un communiqué publié ce samedi 14 septembre, l’OCI a décrit la dernière attaque israélienne contre l’école al-Jaouni dans le camp de réfugiés de Nuseirat comme une « expansion des crimes de destruction, de déplacement, de famine et de génocide du régime d’occupation » dans la bande de Gaza.
Cette organisation internationale a noté que les atrocités perpétrées par Israël sont en violation flagrante des dispositions du droit international humanitaire, de la Convention de Genève, des résolutions pertinentes des Nations Unies, ainsi que des ordonnances de la Cour internationale de justice (CIJ).
Dans ce droit fil, elle a renouvelé son appel aux organismes internationaux pour qu’ils s’acquittent de leurs devoirs et œuvrent à la mise en œuvre de la résolution n° 2735 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui exige un cessez-le-feu immédiat et global dans la bande de Gaza, le retrait des forces militaires israéliennes et la fin des souffrances humaines sans précédent dans le territoire côtier assiégé.
L’OCI a également souligné la nécessité d’assurer une protection internationale aux Palestiniens et de veiller à ce que le régime d’Israël soit tenu responsable de tous les crimes et violations qu’il a perpétré dans la bande de Gaza, en Cisjordanie occupée, mais aussi dans la ville sainte de Qods.
Mercredi, au moins 18 personnes, dont six membres du personnel de l’UNRWA, ont été tuées lors des frappes menées par les forces israéliennes sur l’école al-Jaouni dans le centre de la bande de Gaza.
Des témoins oculaires ont fait état des corps déchiquetés des victimes, pour la plupart des femmes et des enfants, à la suite de la frappe, tandis que l’UNRWA a affirmé que les victimes parmi son personnel représentaient le « plus grand nombre de morts » en un seul incident au cours de la guerre de 11 mois.
À noter que l’école al-Jaouni abrite environ 12 000 Palestiniens déplacés, en majorité des femmes et des enfants, selon l’ONU. Elle a été frappée cinq fois depuis le début de la guerre à Gaza.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a qualifié l’attaque de « totalement inacceptable, soulignant qu’elle violait les lois internationales qui protègent les civils en temps de guerre. « Ces violations dramatiques du droit international humanitaire doivent cesser immédiatement. »
En outre, le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, s’est dit « indigné » par le bombardement. « Le mépris des principes fondamentaux du droit international humanitaire, en particulier la protection des civils, ne peut et ne doit pas être accepté par la communauté internationale. »
Israël a à plusieurs reprises accusé les employés de l’UNRWA d’être membres du groupe de résistance palestinien Hamas dans le but de les discréditer, sans fournir de preuves pour ses allégations, tout en faisant pression pour que l’UNRWA soit fermée, car c’est la seule agence de l’ONU à avoir un mandat spécifique pour s’occuper des besoins fondamentaux des réfugiés palestiniens.
Les responsables israéliens soutiennent que si l’agence n’existe plus, la question des réfugiés ne doit plus exister et le droit légitime des réfugiés palestiniens à retourner sur leur terre ne sera plus nécessaire.
Israël a lancé son agression contre la bande de Gaza le 7 octobre, date à laquelle le Hamas a mené l’opération Tempête d’Al-Aqsa en réponse aux atrocités accrues de l’occupation israélienne.
À ce jour, au moins 41 182 Palestiniens ont été tués, pour la plupart des femmes et des enfants. 95 280 autres personnes ont également été blessées.