Plus de trente députés du Parlement britannique ont demandé au gouvernement de rendre des comptes sur son incapacité à suspendre les licences d’exportation de pièces détachées pour les F-35 qui pourraient être utilisées dans la guerre d’Israël contre Gaza, qui dure depuis près d’un an.
Un groupe de 37 députés s'est adressé dans une lettre datée, vendredi 13 septembre, aux ministres britanniques des Affaires étrangères, de la Défense et du Commerce pour exprimer leurs inquiétudes quant au maintien de la délivrance de licences pour les pièces détachées des avions de combat F-35 après que le gouvernement britannique a annoncé la suspension de seulement 30 licences pour l’exportation d’armes vers Israël.
Lesdits députés ont indiqué que l’interdiction partielle des ventes d’armes « ne va pas assez loin » et que les ventes risquent de conduire à « une complicité continue du Royaume-Uni dans les graves violations du droit international commises par Israël en Cisjordanie occupée et à Gaza », du fait que Londres a l’autonomie nécessaire pour retirer Tel-Aviv de la liste des destinataires approuvés des pièces détachées pour les F-35.
« Le gouvernement a admis qu’il ne pouvait pas autoriser le transfert direct des composants du F-35 vers Israël en raison du risque évident de violations graves du droit international humanitaire », écrivent-ils.
« Mais elle n’a pas suspendu les licences d’exportation de composants du F-35 fabriqués au Royaume-Uni vers Israël en tant qu’utilisateur final via des pays tiers, dont les États-Unis. Il y a de sérieuses questions auxquelles nous exigeons des réponses sur la légalité et la nécessité pratique d’une telle exemption. »
Le groupe de députés a souligné dans sa lettre qu’il « ne semble y avoir aucune justification légale à cette exemption » et a appelé à une « explication plus complète et appropriée au Parlement sur la nécessité pratique de cette exemption et, surtout, sur la cohérence de cette exemption avec les obligations internationales du Royaume-Uni, quelles que soient les modalités pratiques ».
En annonçant l’interdiction partielle la semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères, David Lammy, a déclaré au Parlement que la suspension des composants « porterait atteinte à la chaîne d’approvisionnement mondiale du F-35, qui est vitale pour la sécurité du Royaume-Uni, de nos alliés et de l’OTAN ».
Les États-Unis et le Royaume-Uni ainsi que leurs alliés européens ont fourni au régime israélien un soutien sans faille dans les domaines de la finance, du renseignement et de la logistique depuis que l’entité occupante a lancé sa guerre barbare contre la bande de Gaza en octobre 2023.
À ce jour, la machine de guerre sanglante d’Israël a tué plus de 41 000 Palestiniens et en a blessé plus de 95 000 autres depuis le 7 octobre 2023. La grande majorité des victimes sont des femmes et des enfants.
Israël a lancé son agression contre la bande de Gaza le 7 octobre, date à laquelle le Hamas a mené l’opération Tempête d’Al-Aqsa en réponse aux atrocités accrues de l’occupation israélienne.