En réaction à la récente prise de position de la Russie envers le corridor de Zanguezour (un projet de couloir de transport, ndlr), le président de la Commission de sécurité nationale et de politique étrangère du Parlement iranien a déclaré que la création de ce corridor était la ligne rouge de la République islamique d'Iran.
« Ce qui est clair et évident, c’est que les questions liées aux développements géopolitiques dans le corridor de Zanguezour ne sont pas dans l’intérêt des pays de la région, et que l’Iran s’y oppose fermement », a déclaré le parlementaire Ebrahim Azizi.
En allusion aux illusions de certains pays concernant la formation du « Grand Touran », il a déclaré : « Fondamentalement, le couloir de Zanguezour est un faux couloir et il semble que certains travaillent à réduire la puissance militaire et politique de l'Iran dans la région sous prétexte de créer ce couloir. Nous avertissons ceux qui suivent de telles illusions que les conséquences de telles décisions seront lourdes et coûteuses pour eux. »
Tout en insistant sur la nécessité de poursuivre cette affaire par des canaux diplomatiques du ministère des Affaires étrangères, le député iranien a indiqué : « Logiquement parlant, la RII n’a jamais cherché à créer des tensions dans la région ; mais si notre intégrité territoriale est convoitée, nous resterons fermes et forts et ne permettrons à aucun pays de nous agresser. »
« La région du Caucase du Sud a joué un rôle de premier plan dans l'axe de l'Eurasie et a longtemps été la zone de civilisation de l'Iran et a connu divers développements au cours de différentes périodes historiques ; elle joue également un rôle important dans le transfert d'énergie et le rétablissement de la paix, la stabilité et l'équilibre, dont nous sommes pleinement conscients, et nous suivons attentivement tous les développements », a-t-il noté.
M. Azizi a ensuite évoqué l'accent mis par le Leader de la Révolution islamique, lors de ses rencontres avec Poutine et Erdogan, sur l’opposition de Téhéran aux changements géopolitiques dans le Caucase : « Nous avons annoncé à plusieurs reprises aux pays de la région de différentes manières que ce corridor constitue la ligne rouge de l'Iran et que tout changement entraînera une réaction sérieuse et ferme de l'Iran. »
Le député a précisé que la Commission de sécurité nationale et de politique étrangère du Parlement suivait attentivement les questions liées aux développements géopolitiques du corridor de Zanguezour.
« L’on s’attend à ce que le président de la République et son ministre des Affaires étrangères s’occupent avec sensibilité et urgence de ces affaires, qui comptent parmi les questions les plus importantes du pays, en vue de les résoudre par les voies diplomatiques », a-t-il fait remarquer.