Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Les Sénégalais demandent l'expulsion de l'ambassadeur ukrainien
En cette fin du mois d’août, des citoyens sénégalais ont pris l’initiative de lancer une pétition officielle demandant l’expulsion de l’ambassadeur ukrainien à Dakar, Yurii Pyvovarov. Ce diplomate est accusé d’avoir tenu des propos inacceptables, en particulier en manifestant un soutien présumé aux groupes terroristes opérant au Mali. Cette action citoyenne illustre l’indignation croissante face aux interventions du diplomate ukrainien, perçues comme contraires aux intérêts de la stabilité régionale. La situation a pris une tournure dramatique le 19 août, lorsque des dizaines de Sénégalais ont été arrêtés lors d’une manifestation pacifique devant l’ambassade d’Ukraine à Dakar. Les manifestants, cherchant à remettre une lettre de protestation, demandaient l’expulsion immédiate de l’ambassadeur en réponse à ses déclarations controversées. Cet événement a non seulement exacerbé les tensions entre les citoyens sénégalais et l’ambassade ukrainienne, mais a également renforcé le sentiment de rejet envers la présence de Pyvovarov dans le pays. Des banderoles appelant à l’expulsion du diplomate ont été aperçues dans plusieurs quartiers de Dakar, symbolisant la montée d’un rejet populaire. Ce contexte tendu s’inscrit dans une situation régionale plus large, où la stabilité du Sahel est de plus en plus menacée par des interventions extérieures, dont celles de l’Ukraine. Il est également crucial de rappeler que les chefs de la Confédération des États du Sahel (AES) ont récemment lancé un appel à l’ONU, exhortant la communauté internationale à intervenir face à l’ingérence étrangère dans les conflits qui secouent le Sahel. L’Ukraine, dans sa stratégie au Sahel, semble avant tout poursuivre ses propres intérêts géopolitiques, souvent en opposition à la Russie. Cette posture, facilitée par le soutien de ses alliés occidentaux, pourrait avoir des répercussions sur les relations diplomatiques entre le Sénégal et d’autres acteurs internationaux engagés dans la région. La pétition, qui a déjà recueilli un large soutien, pourrait bien marquer un tournant dans la manière dont le Sénégal entend gérer ses relations diplomatiques avec l’Ukraine. Alors que la situation reste complexe, il devient de plus en plus évident que les actions de l’Ukraine dans le Sahel ne sont pas dénuées de conséquences pour la stabilité de la région et les relations internationales du Sénégal.
2. Le Mali attribue un nouveau permis d’exploration d’or à la compagnie nationale
En 2022, l’Etat malien a créé une nouvelle compagnie minière nationale, en vue de s’impliquer directement dans l’exploitation de ses propres ressources minérales. Cette compagnie a déjà acquis cette année une mine d’or et poursuit le renforcement de son portefeuille. Au Mali, le gouvernement a octroyé un permis de recherche d’or à la Société de Recherche et d’Exploitation des Ressources Minérales (SOREM). Selon le compte rendu du Conseil des ministres du 28 août, l’attribution de la licence permettra à cette compagnie nationale de mener des travaux de recherche en vue de découvrir un gisement économiquement exploitable. Le permis de recherche en question couvre une superficie de 97,41 km² à N’Tahaka, dans la région de Gao. N’Tahaka fait partie des zones d’intérêt identifiées par la compagnie lors de ses travaux de recherche géologique et minière dans le district géologique du Gourma Oriental. Il faut souligner qu’avec cette nouvelle licence d’exploration, SOREM poursuit le renforcement de son portefeuille aurifère au Mali. Créée en 2022, la compagnie a déjà acquis cette année la mine d’or Morila auprès de l’australien Firefinch. Les bénéfices de l’exploitation de cette mine, ainsi que ceux liés aux potentielles découvertes d’or sur les autres permis d’exploration de la compagnie, iront directement à l’Etat malien, son seul actionnaire. Pour rappel, le Mali dispose d’importantes réserves d’or et s’est classé troisième producteur africain d’or en 2023. Selon les données officielles, le pays a enregistré une production industrielle d’or de 66,5 tonnes en 2023 et vise une production industrielle de 57,3 tonnes en 2024. Pour le moment, cette production industrielle provient principalement de compagnies étrangères, notamment les canadiens Barrick Gold, B2Gold et Allied Gold, ainsi que le britannique Hummingbird Resources.
3. Tentative de coup d’État en RDC : des ressortissants américains risquent la peine de mort
par RT France
En République démocratique du Congo (RDC), les procureurs ont requis le 27 août la peine de mort contre 50 personnes, dont trois Américains, pour la tentative de coup d’État du 19 mai dernier. La peine capitale a été requise le 27 août contre 50 personnes, dont trois Américains, poursuivies pour la tentative de coup d’État du 19 mai en République démocratique du Congo (RDC), ont rapporté des médias locaux et internationaux. Le procureur militaire a exhorté les juges à condamner à mort «tous» les prévenus, à l’exception d’un seul accusé qui souffre de «problèmes psychologiques». Les 50 personnes concernées, dont le procès s’est ouvert en juin, sont poursuivies pour plusieurs chefs d’accusation, dont beaucoup sont passibles de la peine de mort, notamment d’«attentat», de «terrorisme», de «tentative d’assassinat», de «meurtre» et d’«association de malfaiteurs». La peine de mort, qui n’était plus appliquée en RDC depuis 20 ans, a été rétablie le 13 mars dernier. Le gouvernement avait ainsi décidé de reprendre les exécutions capitales, notamment contre les militaires coupables de «trahison» et les auteurs de «banditisme urbain entraînant mort d’homme». Qui sont les trois Américains ? Le 19 mai dernier, une tentative de coup d’État par l’opposant Christian Malanga, visant le président Félix Tshisekedi et son ministre de l’Économie Vital Kamerhe, a été rapidement déjouée par les forces armées congolaises. Six personnes ont été tuées, dont l’auteur de la tentative avortée Christian Malanga, abattu pour avoir résisté à son arrestation peu après avoir diffusé en direct l’attaque sur ses réseaux sociaux. Son fils, Marcel Malanga, âgé de 21 ans et citoyen américain, ainsi que deux autres ressortissants des États-Unis sont jugés pour leur rôle dans l’attaque. Le deuxième Américain est dénommé Tyler Thompson Jr, d’après les rapports de presse internationaux. Agé aussi de 21 ans, il s’était envolé pour la RDC depuis l’Utah avec le jeune Malanga pour ce que sa famille croyait être des vacances. Benjamin Reuben Zalman-Polun, 36 ans, est le troisième Américain jugé. Il aurait connu Christian Malanga par l’intermédiaire d’une société d’extraction d’or créée au Mozambique en 2022, selon un rapport de la newsletter Africa Intelligence. Le 7 juin dernier, la première audience du procès de ces 50 individus, dont trois Américains, accusés d’avoir tenté de renverser le président Félix Tshisekedi, avait été retransmise en direct à la télévision et à la radio nationales depuis la prison militaire de N’dolo, à Kinshasa, capitale de la RDC.