Plus de 400 organisations humanitaires ont écrit à l’Assemblée générale des Nations unies pour demander la protection des civils et des travailleurs humanitaires alors qu’Israël poursuit ses frappes aériennes et d’artillerie incessantes contre les Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée.
Dans une lettre conjointe adressée à l’Assemblée générale des Nations unies, au moins 413 agences de secours et humanitaires ont écrit que les civils et les travailleurs humanitaires étaient devenus les principales victimes à Gaza et dans d’autres conflits qui persistent dans le monde.
« Les hostilités brutales dont nous sommes témoins dans de multiples conflits à travers le monde ont révélé une terrible vérité : nous vivons dans une ère d’impunité », ont-elles écrit. « Ce statu quo est honteux et ne peut pas continuer. »
Ailleurs dans la lettre, elles ont écrit que le nombre des décès parmi les travailleurs humanitaires a doublé en 2023 par rapport à l’année précédente, et que le bilan des décès de 2024 est déjà « ahurissant ».
La lettre a été publiée par le Comité permanent interorganisations (IASC), une plateforme de coordination humanitaire de plus haut niveau du système des Nations unies.
Le bilan des victimes du génocide mené par l’axe israélo-américain qui dure depuis plus de dix mois à Gaza a déjà dépassé le triste record de 40 000 morts. La majorité des victimes des frappes israéliennes sont des femmes et des enfants innocents.
La Défense civile de Gaza affirme avoir perdu des dizaines de ses employés depuis que l’armée israélienne a lancé ses offensives aériennes et terrestres incessantes sur l’enclave assiégée au début du mois d’octobre de l’année dernière.
La World Central Kitchen (WCK) a annoncé plus tôt ce mois-ci qu’un de ses travailleurs humanitaires palestiniens avait été tué à Gaza, marquant une nouvelle perte pour l’organisation quatre mois après qu’une frappe aérienne israélienne a tué sept membres de son équipe.
L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) affirme que le nombre de morts parmi le personnel de l’agence depuis le début de la guerre génocidaire du régime israélien contre Gaza est le plus élevé de l’histoire de l’organisation mondiale.
Au moins 207 employés de l’UNRWA ont été tués depuis le début de l’agression militaire israélienne dans la bande de Gaza assiégée.
Israël a également attaqué à plusieurs reprises les écoles, les hôpitaux, les universités et les infrastructures civiles de Gaza.
La rapporteuse spéciale de l’ONU critique les États-Unis pour leur manque de respect envers la vie des Palestiniens
Par ailleurs, dans un message publié lundi, Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, a vivement dénoncé une récente déclaration de la Maison Blanche qui mettait l’accent sur la sécurité d’Israël comme étant la raison principale de mettre fin à la guerre contre Gaza.
« 40 000 victimes avérées, mais l’accent reste mis sur la sécurité d’Israël, quoi que cela implique », a écrit Francesca Albanese sur X, exigeant un cessez-le-feu immédiat. « Le manque de respect envers la vie des Palestiniens est déconcertant. »
Les défenseurs des droits de l’homme ont condamné le président américain Joe Biden et d’autres hauts responsables pour avoir nié les souffrances des Palestiniens.
Au cours de son neuvième voyage dans la région, depuis le début de la guerre en octobre, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a également déclaré que c’était « probablement la meilleure, peut-être la dernière occasion » de parvenir à un accord de libération des captifs à Gaza. Il n’a fait aucune mention du nombre de morts palestiniens.
Biden a promis de continuer à apporter un soutien « inébranlable » au régime israélien alors que ce dernier poursuit sa guerre génocidaire contre la bande de Gaza, soutenue par Washington.
Depuis le début de l’agression du régime israélien en octobre, Washington a fourni à Israël des milliers de tonnes d’aide militaire mortelle. Il a également entravé l’adoption de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies qui appelaient à la mise en œuvre d’un cessez-le-feu immédiat dans cette attaque militaire brutale.
