Un incendie s’est déclaré dans la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe, après une frappe ukrainienne, dimanche 11 août, que Moscou a décrit comme un acte de terrorisme nucléaire.
Selon Yevgeny Balitsky, le gouverneur de Zaporijjia, l’incendie a touché les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire quand l’armée de Kiev a bombardé la ville voisine d’Energodar.
Aux premières heures de lundi, Vladimir Rogov, un responsable russe, a affirmé que l’incendie avait été « complètement éteint ».
Dans un communiqué, la compagnie nucléaire russe Rosatom a qualifié l’attaque d’« acte de terrorisme nucléaire de la part des autorités ukrainiennes », précisant que le régime ukrainien tente systématiquement de mener des attaques contre la centrale nucléaire de Zaporijjia et la ville d’Energodar.
Selon le communiqué, la centrale a déjà été la cible d’une attaque de drone qui a fait trois blessés en avril, tandis qu’en juin, l’armée ukrainienne a frappé « une station de surveillance radiologique environnementale de la centrale nucléaire de Zaporijjia dans la localité de Velikaya Znamenka ».
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a publié des images d’un incendie à la centrale tout en omettant de préciser que le feu s’était déclaré après une attaque ukrainienne. Il a accusé les forces russes d’avoir déclenché l’incendie de dimanche.
Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, dont les experts ont constaté une « forte fumée noire » provenant de l’installation, « il n’y a pas d’impact sur la sûreté nucléaire », alors que les six réacteurs sont à l’arrêt.
Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, appelle par ailleurs à « cesser » de telles « attaques irresponsables qui [...] augmentent le danger d’un accident nucléaire ».
La centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, est contrôlée par les troupes russes depuis fin février 2022.
Depuis lors, l’Ukraine a ciblé la centrale à l’aide de drones, d’artillerie lourde et de systèmes de lance-roquettes multiples (LRM).
À noter que la centrale nucléaire de Zaporijjia n’a pas produit d’électricité depuis plus de deux ans et les six réacteurs sont mis en arrêt à froid depuis avril.
En février 2022, la Russie a lancé une opération militaire spéciale en Ukraine en partie pour empêcher l’expansion de l’OTAN vers l’Est après avoir averti que l’alliance militaire poursuivait une « ligne agressive » contre Moscou.
Les pays occidentaux ont alimenté les flammes de la guerre avec leur livraison incontrôlée d’armes à l’Ukraine. Moscou a averti à plusieurs reprises qu’un tel approvisionnement continu d’armes pour l’armée ukrainienne ne ferait que prolonger le conflit.
Kiev, sous la direction de l’Occident, a sapé la sécurité énergétique mondiale et s’est mis à terroriser le continent par le nucléaire, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.