Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Burkina/Adoption du nouveau code minier : des innovations majeures pour maximiser les recettes de l’État
Les députés de l’Assemblée législative de transition ont adopté le jeudi 18 juillet 2024, le projet de loi portant code minier et celui relatif au contenu local dans le secteur minier au Burkina Faso. L’adoption notamment du nouveau code minier permettra à l’État burkinabè de maximiser ses recettes et aux communautés locales de tirer des avantages substantiels de l’exploitation minière. Les députés ont également recommandé au gouvernement, l’adoption diligente d’un code minier de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel afin d’harmoniser les approches nationales pour une plus grande compétitivité. La plénière du jour qui a débuté à 9h00 GMT a pris fin aux alentours de 23h00 GMT sous la présidence de Dr Ousmane Bougouma, président de l’ALT et en présence du ministre en charge des mines, Yacouba Zabré Gouba. Réunis en séance plénière le jeudi 18 juillet 2024, les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT) ont adopté à l’unanimité deux projets de loi. Il s’agit du projet de loi portant code minier au Burkina Faso et celui relatif au contenu local dans le secteur minier au Burkina Faso. À l’issue de la présentation de ces deux projets de loi, les avis des différentes commissions parlementaires, du débat général unique et des réponses du gouvernement, les 69 députés votants du jour ont passé au peigne fin les 310 articles du projet de loi portant code minier au Burkina Faso et les 34 articles contenus dans le projet de loi relatif au contenu local dans le secteur minier au Burkina Faso. Après les votes article par article et les différents amendements, c’est autour de 22h30 GMT que les 69 députés votants du jour ont, à l’unanimité, donné leur quitus pour l’adoption de ces deux projets de loi portés par la Commission du développement durable (CDD) de l’ALT. Un nouveau code minier pour maximiser les recettes de l’État le secteur minier au Burkina Faso est considéré comme l’un des secteurs les plus dynamiques. C’est pour mieux encadrer ce secteur que ce nouveau projet de loi portant code minier au Burkina Faso a été mis sur table. L’objectif global du projet de loi portant code minier du Burkina Faso est de disposer d’une législation ayant une approche holistique de l’activité minière et de la commercialisation de l’or et des autres substances minérales.
L’adoption de ce nouveau projet de loi portant code minier au Burkina devrait permettre au gouvernement de la transition de disposer d’un instrument juridique solide et actualisé pour mieux encadrer le secteur minier et faire générer des recettes au profit de la population dans la durée. Elle permettra également d’apporter une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise sécuritaire et humanitaire et de contribuer à la lutte contre la fraude à la commercialisation de l’or et des autres substances minérales. Ce nouveau code minier permettra aussi le rétablissement et le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, la prise en compte du traitement des résidus miniers dans la législation.
2. Mali : Vers un Code minier de développement conforme à la vision du président Goïta
Dans le cadre de la mise en œuvre des réformes du secteur minier, le ministre des Mines, Pr Amadou Keïta, s’est félicité de l’adoption des textes d’application du Code minier et de la Loi relative au contenu local. Le ministre chargé des Mines, l’a fait savoir par le biais d’un communiqué publié le 11 juillet dernier, a souligné que cette adoption constitue une étape importante du vaste chantier de réformes du secteur minier impulsé par le gouvernement, pour donner le plein effet au changement vers un Code minier de développement, conformément à la vision du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.
Les textes adoptés par le gouvernement sont, entre autres, le décret n°2024-0396/PT-RM du 9 juillet 2024 fixant les conditions et les modalités d’application de la Loi n°2023-040 du 29 août 2023 portant Code minier en République du Mali ; le décret n°2024-0397/PT-RM du 9 juillet 2024 fixant les modalités d’application de la loi n°2023-041 du 29 août 2023 relative au Contenu local dans le secteur minier ; le décret n°2024-0398/PT-RM du 9 juillet 2024 portant approbation de la Convention d’établissement-type pour la phase de recherche. Mais aussi, le décret n°2024-0399/PT-RM du 9 juillet 2024 portant approbation de la Convention d’établissement-type pour la phase d’exploitation. Pour le ministre des Mines, l’adoption de ces textes ouvre également la voie à l’accélération de projets d’envergure relatifs à la diversification de l’exploitation des ressources minérales et à la mise en valeur des substances stratégiques telles que le lithium.
Dans cette perspective, le Pr Amadou Keïta a signalé que l’État du Mali a signé un protocole d’accord avec URANIUM ONE GROUPE, filiale de ROSATOM, entreprise publique russe spécialisée dans le secteur de l’énergie nucléaire. « Ainsi, il est prévu d’accélérer les travaux de recherche et le développement du permis de lithium de Bougoula dans la Région de Bougouni », a annoncé le patron des Mines, précisant que l’objectif du projet participe de la volonté du gouvernement de procéder à l’avenir à la transformation de concentré de lithium pour la production de batteries de lithium au Mali.
En application de cette orientation, a rappelé le ministre Amadou Keïta, le gouvernement, en sa session du Conseil des ministres du 10 juillet 2024, un procédé au renouvellement du permis de recherche de lithium de Bougoula, faisant l’objet d’un accord de cession entre la société MOKETI MINING SARL et URANIUM ONE GROUP.
Saluant la contribution de l’ensemble des acteurs du secteur minier au processus d’adoption des textes d’application, le ministre des Mines a rassuré que des dispositions sont en cours pour la mise en œuvre rapide des réformes et la levée de la mesure de suspension relative à l’attribution des titres miniers.
3. La présence occidentale en Afrique de l’Ouest est-elle une menace pour l’AES ?
par Mikhail Gamandiy-Egorov
Au moment du rejet toujours grandissant de la présence occidentale sur le continent africain, les régimes concernés comptent comme prévu s’accrocher jusqu’au bout. À cet effet, les régimes occidentaux, en premier lieu Washington et Paris, misent sur des agents fidèles aux intérêts de l’Occident et des nostalgiques de l’unipolarité. Néanmoins et malgré l’objectif déclaré de contrer la Russie et la Chine en Afrique, les instigateurs en question ne font que poursuivre l’accélération de leur propre chute. Sur le continent comme à l’échelle mondiale. Les troupes du régime washingtonien optent pour la Côte d’Ivoire pour leur redéploiement, aux côtés des vassaux du régime hexagonal qui s’y trouvent déjà. Au-delà de l’absence totale de surprise et confirmant une fois encore la prévisibilité des ennemis de l’ordre multipolaire international, il n’en demeure pas moins que les objectifs recherchés sont eux aussi parfaitement clairs. Les fausses belles déclarations sur la nécessité de « lutter contre le terrorisme » ne trompent personne, les régimes occidentaux, y compris ceux de Washington comme de Paris, n’ont jamais cherché à combattre réellement et de manière honnête une quelconque menace terroriste. Plus que cela, lesdits régimes de l’axe otano-occidental n’ont fait que largement contribuer à la propagation de ce même terrorisme et de l’insécurité. Pour évidemment toujours mieux promouvoir leurs intérêts géopolitiques et géoéconomiques. Le véritable objectif actuel est clair, s’accrocher jusqu’au bout sur les vestiges de leur politique néocoloniale et de l’ère unipolaire révolue, pour tenter encore à contrer la Russie et la Chine, et bien évidemment les alliés africains de la multipolarité, dont les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Mais une fois de plus, les régimes occidentaux continuent à marcher sur les mines qu’ils ont eux-mêmes posées. De manière générale, rien de nouveau à l’horizon. Car les Occidentaux savent parfaitement que leur politique est fort largement rejetée par l’opinion publique et la société civile de très nombreuses nations africaines. Les campagnes de désinformation ne changent pas la donne et ne font qu’augmenter le rejet, tout comme le désir massif de limiter encore plus fortement les instruments de propagande occidentale. Et les seuls sur qui ils peuvent encore compter en Afrique sont quelques représentants fantoches ne disposant d’aucun soutien populaire digne de ce nom, les barbouzes occidentales en perte totale d’inspiration et dont le manque de professionnalisme n’est plus à démontrer, ainsi que quelques éléments étant prêts à vendre leur dignité pour quelques avantages en provenance du petit espace occidental. Telles sont aujourd’hui la triste réalité et les tristes perspectives pour la minorité planétaire occidentale en Afrique. Que faut-il néanmoins entreprendre pour les pays, les autorités et les populations ayant fermement opté pour les valeurs panafricaines et celles du monde multipolaire ? Rester sur les gardes, car les ennemis d’une Afrique libre et indépendante, tout comme du monde multipolaire, tenteront sans le moindre doute à nouveau de déstabiliser les nations et les autorités de pays ayant décidé à ne plus tolérer l’arnaque, l’arrogance et l’exploitation de l’Occident. Tout comme il sera nécessaire à augmenter encore plus l’interaction conjointe, et ce à tous les niveaux, en ce sens la Confédération des États du Sahel avance précisément dans cette direction. Mais aussi garder en mémoire que c’est aujourd’hui précisément les forces issues de la minorité planétaire occidentale et leurs valets qui sont en position de faiblesse. Et au vu de tous les échecs déjà subis par les ennemis de l’ordre mondial multipolaire, en Afrique comme à l’échelle globale, il ne faudra certainement pas très longtemps pour voir leur chute s’accélérer davantage et inévitablement.