L'Iran a proposé au groupe BRICS d'établir un réseau de partage d'informations pour renforcer les liens médiatiques au sein du groupe tout en luttant contre les campagnes occidentales de fausses nouvelles ou de désinformation du public.
Lors d'une réunion des chefs des départements de l'information et des porte-parole des ministères des Affaires étrangères des BRICS qui s'est tenue, samedi 13 juillet à Moscou, Nasser Kanaani, porte-parole et chef du Centre de diplomatie publique et des médias du ministère iranien des Affaires étrangères a présenté les propositions de l'Iran concernant le rôle des pays membres dans les secteurs des médias et de l'information, pour atteindre des objectifs collectifs tels qu'un « monde plus juste et multipolaire ».
Il a expliqué les positions de la République islamique d'Iran concernant l'ordre du jour de cette réunion sur les plans tels que l'action collective des médias des membres BRICS pour renforcer la position internationale de ce groupe, en approfondissant les relations entre les médias nationaux des membres, dans le but de créer un cadre pour un espace d’information commun, en profitant des capacités de la diplomatie numérique et celles de l’intelligence artificielle dans la diplomatie publique et la politique étrangère et la lutte contre les fausses nouvelles et les informations trompeuses.
Kanaani a souligné la nécessité de lancer un réseau d'information BRICS pour faciliter le partage d'informations entre les États membres.
Ce réseau, a-t-il ajouté, pourrait servir à contrer les forces opposées en Occident qui entravent la libre circulation de l’information au sein des BRICS, à combattre les campagnes de fausses informations et à remédier aux effets négatifs des sanctions unilatérales.
« Il semble nécessaire de renforcer la coordination et la coopération médiatique entre les pays membres en connectant les réseaux d'information et en créant un mécanisme de partage d'informations dans les domaines d'intérêt communs aux différentes parties », a-t-il expliqué.
Kanaani a souligné que la diplomatie médiatique fait désormais partie intégrante des activités diplomatiques car les médias sont l'outil le plus puissant utilisé par les diplomates pour « diffuser les points de vue, les messages et les positions des pays ».
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« Autrefois, si les puissances hégémoniques cherchaient à réaliser leurs objectifs et leurs intérêts en recourant à la force militaire et à des mesures coercitives, actuellement, ce sont les médias et les réseaux virtuels qui capturent le cœur et l'esprit du public, non pas par la force, mais par le biais de messages », a-t-il précisé. Et d’ajouter : « Pendant ce temps, les médias du bloc occidental tentent d’induire l’opinion publique en erreur en créant des campagnes de désinformation. Et nous, en tant que pays membres des BRICS, nous pouvons faire face à ces tendances médiatiques contre-productives dans le but de promouvoir le multilatéralisme et de lutter contre l'unilatéralisme de l'Occident dans le domaine des médias, en approfondissant les relations avec les médias et en mobilisant nos capacités médiatiques et diplomatiques numériques ».
« Ce qui est désormais plus important que tout autre élément sur la voie de la justice et de la véracité des médias, c’est "le cycle de la médiatisation et sa mise en relief" pour faire progresser le multilatéralisme et créer un flux médiatique libre, équitable et constructif. »
Une action commune, a-t-il indiqué, pour promouvoir les objectifs et la couverture médiatique de la prochaine réunion des dirigeants des BRICS à Kazan, en Russie, peut être une manœuvre commune pour franchir une étape pratique dans le sens de la mobilisation des capacités médiatiques des membres vers des objectifs communs.
Il a également déclaré que l'Iran était prêt à travailler avec les autres États membres des BRICS pour améliorer la position internationale du groupe, en utilisant les capacités médiatiques du pays.
