Rejetant les idées néocoloniales, Ouagadougou a décidé de se retirer de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), malgré son statut de membre fondateur, a annoncé le Premier ministre burkinabè.
Lors de la visite des représentants de l'ONU dans les pays du Sahel, le Premier ministre burkinabè, Kyelem de Tambela, a souligné que les pays du Sahel avaient une existence antérieure à la CEDEAO, et que leur retrait de celle-ci ne pourrait pas les impacter.
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Le Burkina Faso garde un œil attentif sur l'Union africaine et est prêt à s’en retirer, si elle adopte une attitude similaire à celle de la CEDEAO, a-t-il averti à la délégation de l'ONU en compagnie du Coordonnateur spécial des Nations unies pour le développement au Sahel, Abdoulaye Mar Dieye.
Cette politique du Burkina Faso, ajoute-t-il, pourrait tout aussi bien s'ppliquer à l’ONU.
Affirmant que le Burkina Faso se trouvait dans une situation favorable avant l'arrivée du colonialisme, sans aucun lien avec l'Occident, Kyelem de Tambela a mis en garde contre les tentatives des Occidentaux de provoquer des conflits dans le pays. Le Burkina Faso, a-t-il noté, est déterminé à protéger son territoire et à le faire prospérer.
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Les dirigeants du Mali, du Niger et du Burkina Faso, trois pays couvrant une étendue d'environ trois millions de kilomètres carrés en Afrique de l'Ouest, ont ratifié le 6 juillet à Niamey, la capitale du Niger, la charte de la "Confédération des États côtiers africains". Au menu : diriger et gouverner leurs pays sans être soumis aux influences des anciennes puissances coloniales.
Le 28 janvier dernier, les trois pays ont annoncé la décision de se retirer immédiatement de la CEDEAO, créée il y a 49 ans, arguant que celle-ci s'est éloignée des principes initiaux établis par ses fondateurs.