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CEDEAO : le Niger, le Mali et le Burkina Faso quittent le bloc ouest-africain

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Manifestation au Niger contre la CEDEAO et la France. (Photo d'archives)

Les dirigeants du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont annoncé dimanche 28 janvier dans un communiqué conjoint leur retrait immédiat du bloc ouest-africain de la CEDEAO, estimant que celui-ci est devenu une « menace pour les États membres ».

Dans un acte de souveraineté historique et patriotique, les Excellences le Capitaine Ibrahim Traoré, le Colonel Assimi Goïta et le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, respectivement chefs d'État du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger, ont conjointement annoncé le retrait immédiat de leurs nations respectives de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDAO).

Ces trois pays voisins de la région du Sahel par ailleurs agitée - membres fondateurs de la CEDEAO depuis 1975 - ont durci le ton contre le bloc régional qu'elles accusent d'être soumis à des puissances étrangères.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont également imputé leur sortie à l’écart par rapport aux idéaux fondateurs du bloc régional.

Cette annonce a provoqué une onde de choc au sein de la CEDEAO, composée de 15 membres, avec des inquiétudes quant au potentiel d’instabilité politique et économique accrue dans la région déjà fragile du Sahel.

Le bloc a été initialement formé pour favoriser l’intégration économique et la coopération entre les États d’Afrique de l’Ouest.

Le communiqué de retrait cite de multiples griefs, notamment le « manque de soutien concret de la CEDEAO dans la lutte contre le terrorisme ».

Lire aussi: Les sanctions de la CEDEAO, un «désastre» pour la population nigérienne

Les dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger estiment que la CEDEAO, au lieu de contribuer à la lutte contre le terrorisme, n'a fait qu'aggraver la situation dans ces pays avec l’imposition des sanctions.

Ils ont exprimé leur profond mécontentement face à la trajectoire actuelle du groupe : la CEDEAO s'est éloignée de ses objectifs initiaux de « développement économique, de progrès social et d'intégration culturelle » et elle est désormais « manipulée par des forces extérieures ».

Fondée le 28 mai 1975, l'organisation intergouvernementale régionale affirme œuvrer à faciliter la collaboration dans divers secteurs, notamment le commerce, la finance et la sécurité, afin de favoriser la stabilité et le développement dans la région de l'Afrique de l'Ouest.

Au fil des années, la CEDEAO a joué un rôle crucial pour relever les défis régionaux et promouvoir le bien-être de ses États membres.

Le coup d'État au Niger est intervenu le 26 juillet 2023 lorsque le président Mohamed Bazoum, accusé de corruption, a été détenu dans le palais présidentiel par des militaires de la garde présidentielle. Par la suite, le général Abdourahamane Tiani est devenu le nouvel homme fort du pays.

Dans un communiqué commun, les gouvernements du Burkina Faso et du Mali ont prévenu que « toute intervention militaire au Niger équivaudrait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali ».

L'avertissement des voisins militaires du Niger est intervenu un jour après que les dirigeants ouest-africains, sous pression de la France et des Etats-Unis, ont menacé de recourir à la « force » pour réintégrer Bazoum et imposé des sanctions financières aux putschistes.

 A lire: Le capitaine Traoré n'envisage pas d'élections avant la sécurisation de tout le Burkina Faso

Le Mali et le Burkina Faso ont décidé de déployer des avions de combat au Niger en prévision d'une intervention militaire de la CEDEAO.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV