L'alliance de gauche Nouveau Front Populaire remporte les élections législatives en France mais ne parvient pas à obtenir la majorité absolue.
Le ministère français de l'Intérieur a annoncé, le lundi 8 juillet, que l'alliance de gauche, le Nouveau Front Populaire, a remporté les élections législatives en France, récupérant 182 sièges à l'Assemblée nationale.
Selon les données définitives publiées par le ministère de l’Intérieur, la coalition du président français Emmanuel Macron, Ensemble, est arrivée en deuxième position avec 168 sièges, tandis que le Parti d'extrême droite, Rassemblement national, dirigé par Marine Le Pen et présidé par Jordan Bardella, est arrivé en troisième position avec 143 sièges.
Les Républicains (LR) regroupent 45 sièges et arrivent en quatrième position. Les autres partis participants ont obtenu collectivement 39 sièges.
Aucun parti ni aucune coalition n'a obtenu la majorité absolue, qui requiert 289 sièges sur les 577 députés de l’Assemblée nationale française.
Après la victoire de sa coalition, Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France Insoumise, a déclaré : « Il faut reconnaître l'État de Palestine. »
Mélenchon est vivement critiqué pour sa position sur la guerre à Gaza, certains l'accusant d'« antisémitisme ». Il affirme notamment que les actions d'Israël à Gaza ne relèvent pas de la légitime défense mais d'un nettoyage ethnique. Il a appelé à un cessez-le-feu à Gaza et a exhorté la France à utiliser son pouvoir politique et diplomatique pour y parvenir.
Le chef de file de la France insoumise a exigé que Macron reconnaisse sa défaite aux élections, a appelé à la démission du Premier ministre et a déclaré que le peuple français n'accepterait « aucune trahison de son vote ». « Le peuple a dit non à l'extrême droite et nous rejetons la politique de Macron », a-t-il ajouté.
A lire: France : le gouvernement français a annoncé la dissolution de quatre groupes d’ultradroite
Suite aux appels de Mélenchon, le Premier ministre français Gabriel Attal a annoncé son intention de démissionner de son poste de Premier ministre et de continuer à travailler jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement soit formé.
Félicitations internationales au Nouveau Front Populaire
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a félicité le Nouveau Front populaire pour sa victoire aux élections législatives, adressant « ses salutations au peuple français, aux mouvements sociaux et à ses forces populaires en ce jour important qui renforce l'unité et la paix ».
« Ce qui s'est passé transmet un message fort au monde : l'unité de la gauche et des progressistes est la seule alternative viable face aux menaces majeures pour l'humanité que représentent aujourd'hui le néolibéralisme et le fascisme mondial », a-t-il affirmé.
Maduro a espéré que le nouveau gouvernement sera capable de répondre aux besoins de son peuple et de contribuer à générer les équilibres nécessaires sur la scène internationale, en renforçant le rétablissement des valeurs fondamentales inhérentes à la paix, à la justice et à la stabilité mondiale.
Il a réitéré la volonté de son pays d’« entretenir avec la République française des relations saines et productives, mutuellement bénéfiques, fondées sur le respect du droit international, ainsi que des principes d'égalité, de souveraineté et d'autodétermination de nos peuples ».
De son côté, le président colombien Gustavo Petro a évoqué la victoire de la gauche en France avant de poursuivre : « C'est une révolution mondiale pour la vie, la liberté, l'égalité et la fraternité ». Il a indiqué que « l'humanité a réagi dans ses moments les plus tristes ».
Le président brésilien Lula da Silva a par ailleurs exprimé sa satisfaction à l'égard des forces politiques françaises, affirmant qu'elles « ont fait preuve de grandeur et de maturité en s'unissant contre l'extrémisme lors des élections législatives ».
En savoir plus: Royaume-Uni : le parti travailliste remporte une victoire écrasante aux élections législatives
« Ce résultat, en plus de la victoire du Parti travailliste au Royaume-Uni, souligne l'importance du dialogue entre les segments progressistes pour la défense de la démocratie et de la justice sociale », a-t-il ajouté.
De plus, l'ancien président bolivien Evo Morales a souligné que ce qui s'est passé « est un excellent exemple que l'unité des forces populaires peut surmonter n'importe quel obstacle ».
