Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem, a confirmé que les possibilités d'étendre la guerre ne sont pas disponibles à court terme et que le parti est prêt à affronter les pires éventualités.
Interviewé par la Radio Sputnik, ce haut membre de la Résistance libanaise a affirmé que « la situation militaire de la guerre n'est pas basée sur une analyse politique, mais sur des informations et des résultats sur le terrain ».
S’attardant sur les développements liés à la guerre aux frontières libanaises, il a noté : « Le Hezbollah a annoncé dès le 8 octobre que le front sud est un front de soutien. Nous avons déterminé la distance d'engagement, qui oscille entre 3 et 5 kilomètres et se déroule au niveau militaire et du renseignement. On a également décidé d’épargner les civils, bien sûr, jusqu’à cette heure. Chaque fois que l'armée israélienne viole cette distance ou que des civils sont attaqués, nous donnerons une réponse appropriée qui sera conforme à notre plan pour le conflit. »
Il a déclaré : « Le front sud est un front de soutien et il n’y a aucune discussion sur des solutions ou une trêve avant que la guerre contre Gaza ne s’arrête », soulignant que « le Hezbollah frappe quotidiennement des cibles spécifiques, des casernes, des officiers et des sites d’espionnage israéliens, et donc les réalisations sont grandes et, dans de nombreux cas, les Israéliens n’annoncent pas l’ampleur de leurs pertes. »
« Au Liban, il y a des gens qui vivent dans l'illusion d'une guerre visant à harceler ou affaiblir le Hezbollah, mais je pense qu'ils feront des cauchemars inquiétants, car la réalité ne sera pas affectée par leur imagination, et ils n'auront aucune influence sur la réalité. En effet, l'ennemi israélien fait face à une Résistance forte et puissante qui va gagner et qui fera souffrir l’ennemi », a précisé ce haut membre du Hezbollah.
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah a divisé en deux catégories la victoire de la Résistance dans la guerre actuelle : dans la première catégorie, la Résistance a gagné indirectement et a pu empêcher l'ennemi d'atteindre ses objectifs et d'occuper une plus grande partie du territoire libanais, et elle n'a pas non plus laissé Israël détruire la Résistance. En ce qui concerne le deuxième type de victoire, il a dit qu’il s’agissait d’une victoire directe ; en d’autres termes, cette réussite a été le pouvoir de la Résistance de faire preuve de résilience, de libérer le territoire, d’augmenter les capacités de dissuasion et de protéger le territoire libanais contre toute opération militaire israélienne.
Dans une autre partie de ses propos, cheikh Naïm Qassem s’est penché sur la question des différends frontaliers entre le Liban et le régime sioniste et a ajouté qu’il fallait faire distinction entre deux questions à ce sujet : premièrement, sur la question de la reconnaissance des frontières maritimes du Liban et du droit du pays à extraire les ressources souterraines, et deuxièmement, sur la question de l'extraction du gisement gazier de Karish ».
Qassem a indiqué aussi que « les délégués étrangers des côtés américain et français veulent discuter de la résolution 1701 et veulent séparer le front du Sud-Liban du front de Gaza, mais la réponse de la Résistance est qu’il n’y a pas de discussion sans cessez-le-feu à Gaza ».
Les États-Unis et la France tentent de trouver des arrangements pour obtenir le consentement d'Israël afin que ce régime puisse renvoyer les colons dans leurs lieux de résidence ; mais la réponse de la Résistance aux deux délégations a été la même : il n’y aura pas de discussion sans la trêve à Gaza.