Les crimes délibérés d'Israël contre les hôpitaux de Gaza se poursuivent, selon le Bureau des médias du gouvernement.
Le gouvernement de Gaza a condamné les crimes délibérés d'Israël contre les hôpitaux palestiniens. Le régime sioniste a mis hors service 34 hôpitaux, le dernier en date étant l'hôpital européen de Khan Younès.
Le bureau des médias du gouvernement à Gaza a déclaré, mardi 2 juillet, dans un communiqué que l'occupation israélienne « a évacué de force l'hôpital européen situé à l'est de Khan Younès, il est désormais hors service ».
Le communiqué indique qu'Israël cherche à provoquer « une catastrophe humanitaire qui aggrave la crise sanitaire dans la bande de Gaza et menace la vie de milliers de patients et de blessés ».
L'armée d'occupation israélienne a ordonné à « des centaines de personnels médicaux à l'est de Khan Younès d’évacuer l'hôpital », selon le communiqué.
Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a déclaré que l'action d'Israël « constitue un désastre humanitaire qui a porté la crise sanitaire dans la bande de Gaza à un niveau sans précédent et menace la vie de milliers de blessés et de malades ».
« Les crimes délibérés de l'occupation israélienne contre les hôpitaux se poursuivent selon un plan et une intention prémédités visant à créer une crise humanitaire et sanitaire dans la bande de Gaza », indique le communiqué.
A lire: Khan Younès: meurtre délibéré de quatre civils palestiniens par le régime sioniste
L'occupation a mis hors service 34 hôpitaux, dont l'hôpital européen de Khan Younès. Cela aggrave la crise humanitaire et sanitaire, augmente considérablement la pression sur le personnel médical et le reste des centres de santé, en particulier sur l'hôpital des Martyrs d'al-Aqsa dans le centre de la bande de Gaza, qui est le seul à pouvoir encore fournir des services de santé à un grand nombre de patients et de blessés, lit-on dans le communiqué.
Le gouvernement de Gaza a condamné ce crime qui se poursuit au vu et au su du monde entier et pointé du doigt l'inaction de la communauté mondiale.
« Nous affirmons que l'échec de la communauté internationale à adopter une position forte et décisive contre l'invasion des hôpitaux, leur mise hors service et leur destruction laissent le champ libre au régime sioniste qui saccage le secteur de la santé », précise le communiqué.
Le gouvernement de Gaza a déclaré qu'il considérait « l'occupation israélienne et l'administration américaine comme partenaires dans cette agression », et que la communauté internationale était « pleinement responsable de la poursuite de ces massacres et crimes contre le secteur de la santé, les hôpitaux, le personnel médical, les blessés et les patients ».
Finalement, le gouvernement a exigé « l'intervention immédiate et urgente de la communauté internationale et de toutes les organisations internationales et onusiennes pour faire pression sur l'occupation israélienne afin qu'elle mette fin au génocide et cesse de cibler les hôpitaux et de les mettre hors service ».
Le ministère de la Santé de Gaza a déjà prévenu que ses hôpitaux seraient menacés de fermeture.
Les établissements de santé à travers le territoire palestinien cessent de fonctionner en raison de « la pénurie du carburant nécessaire au fonctionnement des générateurs, dont Israël interdit l'entrée à Gaza », selon le ministère palestinien de la Santé.
Depuis le début de l'offensive le 7 octobre dernier, les forces d'occupation israéliennes ont particulièrement ciblé les secteurs de l'éducation et de la santé à Gaza. Elles ont bombardé la plupart des hôpitaux, écoles, collèges et universités.
Lire aussi: Khan Younès : les troupes israéliennes forcent les médecins et les patients à quitter l'hôpital Nasser
Malgré l’exigence du Conseil de sécurité de l’ONU d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza, le régime israélien poursuit sa guerre génocidaire contre le peuple palestinien.
Jusqu'à présent, les attaques du régime israélien ont coûté la vie à environ 38 000 Palestiniens dont plus de 8 570 étudiants.
Selon un rapport du ministère palestinien de l'Education, plus de 490 enseignants et administrateurs ont également été tués et plus de 3 400 autres blessés à Gaza et en Cisjordanie.
Des centaines d'établissements d'enseignement, dont 65 gérés par l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), ont également été bombardés et vandalisés.
Les forces sionistes ont également réduit à un tas de ruines la plupart des maisons, bureaux, écoles et autres bâtiments palestiniens, dans le cadre d’un embargo inhumain sur la nourriture, l’eau, l’électricité et les médicaments.
La Cour internationale de justice enquête actuellement sur les accusations portées contre le régime de Tel-Aviv pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
