Une organisation internationale de défense des droits de l'homme affirme qu'Israël poursuit une « politique systématique de ciblage des civils » dans la bande de Gaza, notamment en bombardant des centres d'hébergement pour personnes déplacées et des zones désignées comme zones humanitaires par les Nations unies.
L'Observatoire Euro-Méditerranéen pour les Droits de l'Homme a déclaré dans un rapport publié, mardi 25 juin, qu'en ciblant spécifiquement les écoles de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), qui fonctionnent comme des centres d'hébergement dans la bande de Gaza, Israël vise « délibérément » à entraver la sécurité et à refuser l'accès aux Palestiniens déplacés, qui sont protégés par le droit international humanitaire, la stabilité ou un abri temporaire.
« En ciblant les écoles de l'UNRWA qui servent de centres d'hébergement, les tactiques de bombardement israéliennes démontrent une politique délibérée visant à empêcher la sécurité dans toute la bande de Gaza et à priver les Palestiniens déplacés de stabilité ou d'abri, même si cet abri n'est que temporaire », a déclaré l'Euro-Med dans son rapport.
L'Euro-Med a rapporté que depuis les premières heures de mardi, quatre frappes israéliennes visant des abris ont été signalés, qui ont fait plusieurs morts et blessés, principalement des femmes et des enfants.
Mardi après-midi, des avions israéliens ont bombardé le centre d'hébergement de Nadi A
l-Jazeera, à l'ouest de la ville de Gaza, tuant une personne déplacée et en blessant d'autres, selon le rapport.
Huit Palestiniens déplacés ont également été tués mardi matin lorsque des avions israéliens ont ciblé l'école Abdel Fattah Hammoud, dans le centre de Gaza, lors d'une opération de bombardement, ajoute le rapport.
Pendant ce temps, l'aviation israélienne a bombardé à l'aube l'école « Asmaa C » gérée par l'UNRWA dans le camp d'al-Shati près de la ville de Gaza, qui avait déjà été prise pour cible le 7 juin. Le bombardement de mardi a entraîné la mort de onze autres personnes déplacées, dont cinq femmes et quatre enfants, poursuit le rapport.
L'Euro-Med a ajouté que les avions militaires israéliens ont mené une frappe aérienne sur le site « Industrie » géré par l'UNRWA le dimanche 23 juin, entraînant la mort de quatre travailleurs humanitaires et blessant plusieurs personnes déplacées.
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L'Euro-Med a affirmé dans son rapport que tous les centres d'hébergement des écoles de l'UNRWA avaient été incendiés et détruits par les forces israéliennes lors de l'invasion de Jabalia et de son camp de réfugiés le mois dernier.
« Cibler les centres d'hébergement arborant le drapeau de l'ONU et les maisons abritant des personnes déplacées, ainsi que l'élimination de familles entières, confirme que l'armée israélienne continue de violer les principes de distinction, de nécessité et de proportionnalité et refuse de prendre des précautions pour empêcher la mort de civils. »
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Entre-temps, le groupe Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé, mardi 25 juin, le meurtre de l'un de ses employés, Fadi al-Wadiya, lors d'une attaque des forces israéliennes dans la bande de Gaza assiégée.
« L'attaque a tué Fadi, ainsi que cinq autres personnes dont trois enfants, alors qu'il se rendait à son travail à vélo, près de la clinique MSF où il prodiguait des soins », a indiqué mardi MSF sur X.
We are outraged and strongly condemn the killing of our colleague, Fadi Al-Wadiya, in an attack this morning in Gaza City.
— MSF International (@MSF) June 25, 2024
The attack killed Fadi, along with 5 other people including 3 children, while he was cycling to work, near the MSF clinic where he was providing care. pic.twitter.com/Lmd8E5AkC1
« Tuer un professionnel de santé alors qu'il était en route pour prodiguer des soins médicaux vitaux aux blessées des massacres incessants à Gaza est plus que choquant ; c'est cynique et odieux », a dénoncé Caroline Seguin, responsable des opérations de MSF pour la Palestine.
Wadiya avait 33 ans et est le sixième des employés de cette organisation à être tué à Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Lundi aussi, Israël a tué le directeur des services d'ambulance et d'urgence à Gaza.
Hani Jafrawi a été tué dans une frappe aérienne contre la clinique de Darj, dans la ville de Gaza, aux premières heures de lundi. Il est décédé aux côtés d’un autre soignant.
Israël a été condamné par la communauté internationale pour avoir ignoré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat. Malgré cette résolution, Israël poursuit son offensive sauvage contre Gaza depuis le 7 octobre de l’an dernier.
La Cour internationale de Justice a ordonné à Israël de prendre des mesures pour empêcher le génocide à Gaza et a rendu un arrêt ordonnant au régime de suspendre immédiatement ses opérations militaires dans la ville de Rafah, dans le sud de Gaza. Plus d'un million de Palestiniens avaient trouvé refuge dans la ville avant son invasion le 6 mai.
Plus de huit mois après le début du génocide soutenu par les États-Unis, de vastes zones de Gaza sont désormais en ruines en raison d'un blocus sévère des produits de première nécessité telles que la nourriture, l'eau potable et les médicaments.
