Selon un réseau du droit de l'Homme, le régime sioniste cible délibérément les infrastructures sanitaires à Gaza avec de l'artillerie et des armes lourdes en vue de les rendre de plus en plus inexploitables.
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'Homme, Euro-Med, a mis en garde contre l’effondrement de ce qui reste du système de santé dans la bande de Gaza, ajoutant que l’armée israélienne cible directement les centres de soin et leur personnel.
Selon ce rapport, une grande partie des infrastructures du système de santé ont été détruites. Seuls des centres médicaux dont l’hôpital al-Amal et al-Nasser, encerclés par l’armée israélienne, fonctionnent partiellement à Khan Younès.
Compte tenu des besoins médicaux élevés à Gaza, les attaques contre les centres de soin et de santé mettent la vie des Palestiniens en danger et menacent sérieusement la vie des malades et des blessés.
Depuis le début de la guerre contre la bande de Gaza, l’armée israélienne a tué près de 28 000 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants.
Vendredi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a ordonné à l'armée de « se préparer à opérer » à Rafah, malgré les avertissements selon lesquels une telle décision « serait un désastre ».
Son bureau a déclaré qu'il avait ordonné à l'armée d'élaborer un « plan combiné » comprenant à la fois une évacuation massive des civils à Rafah et des attaques contre les combattants du Hamas.
Les groupes de défense des droits humains ont tiré la sonnette d'alarme face à la perspective d'une invasion terrestre, Médecins sans frontières déclarant dans un communiqué : « L'offensive terrestre déclarée par Israël sur Rafah serait catastrophique et ne doit pas avoir lieu. Il n’y a aucun endroit sûr à Gaza et aucun moyen pour les gens de partir. »
Le mois dernier, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a averti de l'impact d'une explosion démographique dans les zones de la bande de Gaza qui abritent les déplacés de la guerre.
Il précise que Rafah a été densément peuplé avant même le déclenchement de la guerre du 7 octobre. Cette ville frontalière comptait déjà 12 000 habitants par kilomètre carré. Suite à l’escalade des conflits à Khan Younès et Deir al-Balah et à l’ordre du régime sioniste d'évacuer ces villes, au moins 100 milliers de réfugiés se sont déplacé vers Rafah.
