Le plus haut responsable iranien des droits de l’homme a déclaré que Paris devrait libérer immédiatement le musicien et cinéaste iranien Bashir Biazar, illégalement arrêté et emprisonné en France pour avoir dénoncé la guerre menée par Israël contre Gaza.
« Nous sommes en contact permanent avec les autorités françaises et demandons la libération de Bashir Biazar et nous avons souligné qu’il devrait être libéré le plus rapidement possible », a déclaré ce dimanche 23 juin Kazem Gharibabadi, secrétaire du Haut Conseil iranien des droits de l’homme.
Gharibabadi, qui est également chef adjoint du pouvoir judiciaire chargé des affaires internationales, a ajouté que Biazar avait été « illégalement » détenu en France.
Il a souligné qu’un tribunal français a demandé à Biazar de quitter le pays dans un délai de 28 jours, mais qu’il a été emprisonné il y a déjà une vingtaine de jours. « Nous ne comprenons vraiment pas pourquoi ils devraient le garder en détention jusqu’au dernier jour », a déclaré Gharibabadi.
Il a noté que l’expulsion du maestro, qui est une figure culturelle iranienne mondialement respectée, est illégale et contraire aux principes des droits de l’homme, car « sa femme poursuite ses études en France et » c’est un comportement contraire aux droits de l’homme', a-t-il ajouté.
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Le plus haut responsable iranien des droits de l’homme a déclaré que le ministère des Affaires étrangères poursuivait l’affaire.
Biazar, ancien directeur de production au Département de musique et de chant de la Radiodiffusion de la République islamique d’Iran (IRIB), a été convoqué et arrêté par la police française début juin, car il avait exprimé son soutien à la cause palestinienne et avait dénoncé les crimes israéliens à Gaza sur les réseaux sociaux.
Ses pages sur les réseaux sociaux étaient essentiellement consacrées aux questions culturelles liées au monde musulman et à la cause palestinienne, que les autorités françaises semblent utiliser comme prétexte pour justifier son arrestation et son éventuelle expulsion.
Le ministère français de l’Intérieur accuse Biazar d’avoir diffusé une prétendue « propagande d’État » et de promouvoir « l’antisionisme et l’antiaméricanisme » que les autorités françaises interprètent comme « ingérence politique et religieuse ».
Un tribunal français a ordonné à Biazar de quitter le pays dans un délai de 28 jours, mais la police ne l’a pas libéré sans justifier son maintien en détention.