Les législateurs iraniens ont vivement dénoncé la décision du gouvernement canadien de mettre sur liste noire le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), exigeant une mesure contre les forces armées du pays nord-américain.
Ce dimanche 23 juin, un groupe de 250 législateurs iraniens a présenté une motion exigeant que le gouvernement désigne l’armée canadienne et les forces de police fédérales comme organisations terroristes.
Ils ont exprimé leur ferme soutien au CGRI et ont salué sa défense de la sécurité nationale et de l’intégrité territoriale de l’Iran dans les années qui ont suivi la Révolution islamique de 1979.
Les législateurs ont également félicité le CGRI pour son soutien aux nations opprimées de la région de l’Asie occidentale, en particulier aux Palestiniens, et pour son rôle de premier plan dans la lutte contre le régime criminel d’Israël.
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Ils ont décrit le CGRI comme une épine dans le pied des ennemis du monde musulman, en particulier Israël et ses soutiens.
Les législateurs iraniens ont en outre noté que le gouvernement canadien est un fervent partisan du régime criminel et infanticide de Tel-Aviv, soulignant que sa décision contre le CGRI viole toutes les lois et normes internationales et révèle le soutien d’Ottawa à l’entité sioniste.
Les parlementaires ont finalement appelé le ministère iranien des Affaires étrangères à utiliser tous les moyens politiques et internationaux pour dénoncer la décision du Canada.
Dans un geste hostile contre l’Iran, le ministre canadien de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a classé le CGRI comme une « entité terroriste » en vertu du Code criminel et a appelé les Canadiens en Iran à quitter le pays.
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Le mois dernier, la Chambre des communes canadienne a adopté une résolution non contraignante appelant le gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau à mettre le CGRI sur la liste noire et à expulser environ 700 Iraniens.
Cette décision fait du Canada le deuxième pays d’Amérique du Nord après les États-Unis à mettre le CGRI sur la liste noire.
Le Canada a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran et fermé son ambassade à Téhéran de manière surprise en 2012, invoquant diverses raisons, notamment le soutien de l’Iran à la Syrie, ses activités nucléaires et les menaces présumées contre le régime israélien.
La même année, cependant, Ottawa a retiré le nom de l’organisation terroriste anti-iranienne des Mujahedin-e Khalq (OMK) de sa liste d’organisations terroristes.