Le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri-Kani, a dénoncé la décision du gouvernement canadien d’inscrire le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) sur la liste noire, la décrivant comme un cadeau insensé au régime sanguinaire israélien, aux terroristes et aux ennemis de la paix et de la stabilité en Asie de l’Ouest.
« L'acte illégal du Canada consistant à déclarer une partie intégrante de la force militaire officielle de la République islamique d'Iran, qui a joué un rôle inégalé dans la défense de la sécurité nationale et de l'intégrité territoriale de notre cher Iran, dans la protection de la sécurité et de la stabilité de la région et dans la lutte contre le terrorisme de Daech était malveillant et viole les principes et les règles du droit international », a écrit Bagheri-Kani dans un article publié jeudi sur X.
« Il s’agit d’un cadeau insensé au régime sanguinaire, aux terroristes et aux autres ennemis de la paix et de la stabilité dans la région », a-t-il dénoncé.
Bagheri-Kani a affirmé que le gouvernement canadien serait tenu responsable des conséquences de cette décision provocatrice et irresponsable.
Dans un geste hostile contre l'Iran, le ministre canadien de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a désigné mercredi le CGRI comme « entité terroriste » en vertu du Code criminel et a appelé les Canadiens en Iran à partir.
Le mois dernier, la Chambre des communes du Canada a adopté une résolution non contraignante appelant le gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau à inscrire le CGRI sur la liste noire et à expulser environ 700 Iraniens.
Cette décision fait du Canada le deuxième pays d’Amérique du Nord après les États-Unis à mettre le CGRI sur la liste noire.
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Le Canada a rompu ses relations diplomatiques avec l'Iran et fermé son ambassade à Téhéran de manière surprise en 2012, invoquant diverses raisons, notamment le soutien de l'Iran à la Syrie, ses activités nucléaires et les menaces présumées contre le régime israélien.
La même année, cependant, Ottawa a retiré l’organisation terroriste anti-iranienne Mujahedin-e-Khalq (OMK) de sa liste d’organisations terroristes.
En 2022, le ministère iranien des Affaires étrangères a imposé des sanctions à huit responsables canadiens et à une institution, entre autres, pour leur soutien aux terroristes anti-iraniens et à leurs actes de terrorisme.
Le Canada sert également depuis des années de refuge aux détourneurs de fonds iraniens, qui ont fui avec leur coffre-fort en sachant qu'Ottawa ne prendrait pas la peine de les extrader.