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L'Iran se réserve le droit de répondre au blacklistage du CGRI par le Canada

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'Iran se réserve le droit de répondre au blacklistage du CGRI par le Canada. (Illustration)

Téhéran se réserve le droit de répondre de manière « appropriée » à l’acte illégal du Canada de désigner le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) comme « organisation terroriste ».

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a dénoncé, jeudi 20 juin, la décision « politique, non conventionnelle et imprudente » du gouvernement canadien contre le CGRI.

« La décision répréhensible du gouvernement canadien contre le CGRI n'aura aucun impact sur [la force] qui génère un pouvoir légitime et dissuasif », a-t-il déclaré. « De telles mesures ne parviendront pas à empêcher la force d’élite d’accroître le niveau et la portée de son pouvoir enraciné dans sa nation. »

La décision du Canada est une démarche hostile qui va à l'encontre des principes reconnus du droit international, notamment la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays, et constitue un exemple clair de violation de la souveraineté nationale de l'Iran.

« Cette démarche irresponsable et provocatrice s'explique par la mauvaise politique que le gouvernement canadien a adoptée depuis plus d'une décennie sous l'influence de bellicistes et de véritables violateurs des droits de l'homme et des principaux sponsors du terrorisme », a souligné M. Kanaani.

Il a noté que le CGRI est une entité officielle et juridique reconnue dans le cadre de la Constitution iranienne, qui, avec d'autres forces armées, est chargée de sauvegarder la sécurité nationale et les frontières et de promouvoir une sécurité et une stabilité durables dans la région en luttant contre le phénomène vicieux du terrorisme.

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Le ministre canadien de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a inscrit mercredi le CGRI sur la liste des entités terroristes en vertu du Code criminel, et a appelé les Canadiens sur le sol iranien à quitter ce pays.

Le mois dernier, la Chambre des communes canadienne a adopté une résolution non contraignante appelant le gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau à mettre le CGRI sur la liste noire et à expulser environ 700 Iraniens liés à cette organisation.

Cette décision fait du Canada le deuxième pays d'Amérique du Nord, après les États-Unis, à classer le CGRI parmi les organisations terroristes.

Dans un message publié mercredi sur son compte X, le secrétaire du Haut Conseil iranien des droits de l'homme, Kazem Gharibabadi, a fermement condamné la décision hostile du Canada qui « s'oppose aux principes du droit international ».

Lire aussi : L'Iran ripostera à la décision de l'Europe de blackkister le CGRI

Le Canada a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran et fermé son ambassade à Téhéran de manière inopinée en 2012, invoquant diverses raisons, notamment le soutien de l’Iran à la Syrie, son programme nucléaire et les menaces présumées contre le régime israélien.

Cependant, la même année, Ottawa a rayé de sa liste noire le nom de l’organisation terroriste anti-iranienne Mujahedin-e-Khalq (OMK).

Cette action du gouvernement d'Ottawa intervient après une décennie de campagne et de dépense de millions de dollars de la part du groupuscule terroriste, qui se vante ouvertement d'avoir mené des opérations terroristes contre des milliers de responsables et de civils iraniens.

En 2022, le ministère iranien des Affaires étrangères a imposé des sanctions à huit responsables canadiens et à une institution pour leur soutien aux terroristes anti-iraniens et à leurs actes terroristes.

Le pays nord-américain sert également depuis des années de refuge aux détourneurs de fonds iraniens, sachant qu'Ottawa ne prendrait pas la peine de les extrader.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV