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L'Iran ripostera à la décision de l'Europe de blackkister le CGRI

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces du Corps des gardiens de la Révolution islamique d'Iran (Archives)

L'appareil diplomatique et le Parlement iraniens menacent le Parlement européen de contre-mesures en cas de blacklistage du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI). 

Lors d'une conversation téléphonique avec Josep Borrell, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian a annoncé que "la décision du Parlement européen de blacklister le CGRI serait comme si l'Europe se tirait une balle dans le pied".

Il a encouragé le vice-président de la Commission européenne à réfléchir aux répercussions d'une telle décision et à entretenir la voie de la diplomatie, de l'interaction et de la rationalité.

M. Amirabdollahian a vivement critiqué l'approche irrationnelle et irréfléchie du Parlement européen. "Malheureusement, nous sommes aujourd'hui témoins d'un projet de résolution dur et non professionnel du Parlement européen, qui est en contradiction avec la rationalité politique et la civilité", a-t-il estimé. 

"Nous avons dit à maintes reprises que le Corps des gardiens de la Révolution islamique est une institution étatique et reconnue. Il a joué et continue de jouer un rôle crucial pour la sécurité nationale et régionale, en particulier dans la lutte contre le terrorisme. La décision du Parlement européen de qualifier de terroriste cette instance serait comme si l’Europe se tirait une balle dans le pied", a-t-il poursuivi. 

Il a estimé qu'il était nécessaire de respecter le langage de la diplomatie au lieu d'adopter la politique de la menace et de l'hostilité: "Il faudrait mettre à l'ordre du jour le renforcement de la confiance mutuelle. En tout état de cause, la réponse de l'Iran sera proportionnée".

Lors de cette conversation téléphonique, Josep Borrell a dit : "Je conviens également que les émotions et les inquiétudes prédominent dans le projet du Parlement européen qui est une instance totalement indépendante. Cette résolution manque de capacité exécutive et ne reflète que les préoccupations de l'Europe », précise Borell.

En réaction au projet de résolution de l'UE contre le CGRI, le Parlement iranien a proposé un projet de contre-mesures. "Toutes les forces militaires des États membres de l'Union européenne en Asie occidentale ainsi que les organisations liées à ces forces sont jugées terroristes et toute coopération avec ces forces est considérée comme une coopération à un acte terroriste", dit le projet iranien. 

Par ailleurs, "les services de renseignement sont tenues de fournir au pouvoir judiciaire de la République islamique d'Iran la liste des commandants des forces des États membres de l'UE pour un suivi judiciaire."

Le texte appelle en outre le ministère des Affaires étrangères à utiliser les capacités juridiques et politiques pour le retrait des forces militaires des États membres de l'UE de la région.

Tous les pays qui se conformeront à la décision du Parlement européen feront l'objet d'une action réciproque.

Le gouvernement iranien est tenu d’apporter une protection à toutes les personnes physiques et morales qui ont coopéré avec le CGRI ou qui sont exposées à un danger.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV