Le président russe Vladimir Poutine effectuera une visite historique en Corée du Nord, les deux parties étant susceptibles de signer un « traité de partenariat stratégique ».
Le chef de l'État russe est attendu, mardi 18 juin, à Pyongyang pour une « visite d'État amicale », a déclaré le conseiller du Kremlin, Iouri Ouchakov.
Il dirigera une délégation importante, composée des ministres russes des Affaires étrangères, de la Défense, de la Santé, des Transports et de l’Espace.
Vladimir Poutine s'est rendu pour la dernière fois en Corée du Nord il y a plus de 20 ans, où il a rencontré le père du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, Kim Jong Il.
Ce voyage intervient également neuf mois après que le chef de l'exécutif russe a accueilli Kim lors d'un rare voyage à l'étranger dans l'Extrême-Orient russe.
La coopération militaire et économique entre la Corée du Nord et la Russie s’est fortement accrue depuis cette visite. S'exprimant la semaine dernière, le dirigeant nord-coréen a salué le développement des liens de son pays avec la Russie « pour devenir une relation indestructible ».
Le conseiller du Kremlin, Iouri Ouchakov, a précisé que plusieurs documents seront signés, parmi lesquels « des documents importants, très significatifs ».
Ceux-ci pourraient inclure le document de partenariat qui serait une version mise à jour d'un accord signé lors de la première visite de Poutine en Corée du Nord, a-t-il ajouté.
Le document potentiel serait modifié pour s'adapter à une « évolution profonde de la situation géopolitique dans le monde et dans la région ».
Les pays occidentaux, à leur tête les États-Unis, qui multiplient les sanctions contre les deux pays, désapprouvent la visite de Poutine. La Maison Blanche se dit préoccupée par le resserrement des liens entre la Russie et la Corée du Nord.
« Le voyage de Poutine ne nous inquiète pas », a déclaré lundi à la presse John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain. « Ce qui nous préoccupe, c'est l'approfondissement des relations entre ces deux pays. »
Les responsables américains ont accusé le Nord de fournir à la Russie des équipements militaires pour l'aider à prolonger les combats en Ukraine – où la Russie mène une opération militaire – en échange de technologies militaires clés.
Pyongyang et Moscou ont nié les allégations de transferts d'armes.