Amir-Hossein Ghazizadeh Hashemi, l'un des candidats à la présidentielle iranienne 2024, soutient que la Palestine n'appartient qu’aux Palestiniens eux-mêmes et que le régime d’apartheid israélien doit disparaître.
Le candidat à la présidentielle de 2024, Amir-Hossein Ghazizadeh Hashemi a participé sur Al Alam (chaîne arabophone iranienne) à une émission spéciale sur les prochaines élections anticipées et a abordé les priorités de son gouvernement dans le domaine de la politique étrangère, économique et défensive.
En matière de politique étrangère, il a déclaré que la diplomatie du pays reflétait les stratégies de base de l’ordre de la RII. Les politiques approuvées sur le plan diplomatique insistent sur le développement des relations avec les pays du monde notamment l’Est, ainsi que l'embelli des relations avec les pays voisins, les pays islamiques et ceux avec lesquels la RII avait des affinités raciales, culturelles et religieuses.
Interrogé sur la technologie nucléaire, il a répondu : « Dans tous les domaines liés à la technologie, à la richesse et à la puissance du pays, il incombera à mon gouvernement de déployer tous ses efforts pour réaliser un maximum de progrès dans les domaines de l'agriculture, de l'aérospatiale, des sciences médicales, de la biotechnologie, y compris les sciences nucléaires. Personne ne peut nous dire que vous n'avez pas le droit d’avancer. Notre pays a emprunté la voie du progrès avec l'utilisation pacifique [de l’énergie nucléaire], en se soumettant aux protocoles mondiaux et dans le cadre d’une interaction efficace et constructive avec les instances internationales concernées. Nous ne reviendrons pas sur nos positions de principe. »
Lire aussi : L'Iran se prépare à sa 14e élection présidentielle
Pour ce qui est des sanctions anti-iraniennes de l’Occident, le candidat à l'élection présidentielle estime que « le facteur clé qui peut neutraliser les sanctions est de mettre en valeur le rôle du peuple dans l’économie du pays. Si notre économie est entièrement axée sur le potentiel du peuple, qu’un lien économique étroit s'établit entre les 450 millions d'habitants de la région, que des entreprises économiques sont établies dans le secteur privé et non dans le secteur public entre les pays voisins, cela facilitera une coopération stratégique entre nous et les pays de la région ».
« Par conséquent, ma stratégie fondamentale est, a-t-il indiqué, de développer une chaîne de production commune ou une économie commune avec les pays voisins. »
M. Ghazizadeh Hashemi a par ailleurs donné des éclaircissements sur ses projets visant à tirer profit de l'adhésion de l'Iran à l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) et des BRICS : « La question peut être examinée à deux niveaux : l'un concerne les actions collectives des États membres de l’OCS et des BRICS, et l'autre concerne les relations bilatérales avec les membres de ces deux organisations internationales. »
Au sujet des programmes pour promouvoir la Défense du pays, le candidat à la 14e élection présidentielle a expliqué : « Notre stratégie défensive consiste à suivre une politique de défense asymétrique, qui dépend entièrement du développement de notre technologie de défense. En d’autres mots, nous devons être capables d’accéder à des technologies dans le domaine de la défense pour pouvoir améliorer notre puissance dissuasive face à nos ennemis. »
« Nos ennemis doivent savoir que s'ils veulent porter atteinte à l'Iran, celui-ci est en mesure de leur répondre avec une grande puissance, les rendant incapables de réagir. Et nous devons leur transmettre clairement ce message que le développement de notre force de défense vise en fait à empêcher une guerre. Plus nous serons puissants, plus cela réduira les envies d'attaquer l’Iran », a rappelé M. Ghazizadeh Hashemi.
Lire aussi : Présidentielle iranienne : Table ronde de Saïd Jalili centrée sur les opportunités internationales
En ce qui concerne la Palestine, il a noté : « La proposition de la RII concernant la question palestinienne est la proposition la plus démocratique possible. Nous pensons que ce pays n'appartient qu’aux Palestiniens, qui devraient se rassembler avec des droits égaux; nous nous opposons à ce qu’un groupe ait plus de privilèges qu’un autre. Tous les Palestiniens doivent décider ensemble pour leur pays. Par ailleurs, le régime d’apartheid doit disparaître. Il faut parler d’un pays, pas de deux pays, c’est-à-dire d’un pays unifié [palestinien]. »
