Un conseiller politique du Leader de la Révolution islamique a déclaré que le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), les États-Unis et la troïka européenne – également connue sous le nom d'E3 – ne connaîtront jamais aucun succès dans leurs démarches anti-iraniennes.
Dans un message sur son compte officiel X, Ali Shamkhani a déclaré que les États-Unis et les Européens – la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France – ont joué le jeu de bon flic mauvais flic avec l'Iran, depuis les négociations visant à relancer l'accord nucléaire de 2015 jusqu'à la récente réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA.
« Les États-Unis et leurs alliés européens ont cherché à gérer les réactions de l’Iran face à leur mauvais comportement en créant de faux espoirs en Iran », écrit-il.
« Ils n’ont jamais réussi et ont été inefficaces, et ils ne connaîtront jamais de succès face à la République islamique », a souligné Shamkhani.
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Le message sur X du conseiller du Leader de la Révolution islamique intervient après que le Conseil des gouverneurs de l'AIEA, composé de 35 membres, a adopté mercredi une résolution accusant l'Iran de ne pas coopérer suffisamment avec l'Agence.
Ratifiée par 20 voix pour, deux contre et 12 abstentions, la résolution proposée par les Européens exige que la République islamique renforce sa coopération avec l'AIEA et qu’elle fournisse « des explications techniquement crédibles qui satisfont aux questions de l'Agence ».
La résolution soutient également l'AIEA dans la poursuite de son dialogue avec l'Iran pour clarifier toutes les questions de garantie en suspens.
Téhéran a fermement condamné l’adoption de la résolution par l’agence nucléaire des Nations unies, insistant sur le fait que de telles mesures ne compromettront pas les plans de développement nucléaire du pays.
Le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri Kani, a également averti que toute mesure non constructive de la part de certains États membres de l’AIEA nuirait certainement à l’identité et au statut de l’AIEA.
Au cours des dernières années, l’Iran a fait de grands progrès dans son programme d’énergie nucléaire pacifique, au mépris des sanctions illégales et d’autres obstacles créés par les gouvernements occidentaux.
Le pays qui fait partie des premiers signataires du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), coopère également étroitement avec l'Agence internationale de l'énergie atomique.
L’Iran a prouvé au monde la nature pacifique de son programme nucléaire en signant l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjoint (PGAC), texte co-signé avec six puissances mondiales. Mais le retrait unilatéral de Washington en mai 2018 et la réimposition ultérieure des sanctions contre Téhéran ont laissé l’avenir de cet accord dans les limbes.
Téhéran a commencé à suspendre certaines de ses obligations en 2019, en pleine conformité avec ses droits issus des paragraphes 26 et 36 du PGAC. Il s’agissait d’une normale et légitime réponse au retrait unilatéral et illégal des États-Unis de l'accord, survenu le 8 mai 2018 ; Téhéran n’ayant pas oublié aussi le non-respect ultérieur par la troïka européenne de ses engagements.
Téhéran a ensuite accepté certaines inspections supplémentaires de l'AIEA et résolu les problèmes liés à l'un des trois sites et à la présence présumée de particules d'uranium sur ces derniers.