Des milliers de personnes se sont rassemblés lundi à Paris près de l'ambassade israélienne pour condamner le récent massacre de Rafah.
À Paris, au moins 10 000 personnes se sont rassemblés, comme dans d’autres villes de France, pour condamner le récent bombardement meurtrier et barbare de la ville de Rafah à Gaza par l'armée israélienne.
Les manifestations, organisées par l'Association Solidarité France-Palestine, ont eu lieu le lundi 27 mai, le lendemain de l'horrible attaque israélienne contre Rafah qui a suscité un incendie dans une tente de fortune. Au moins 45 Palestiniens ont été tués dans ce bombardement.
Les manifestants se sont rassemblés à quelques centaines de mètres de l'ambassade du régime de Tel-Aviv à Paris où les manifestants ont exprimé leur soutien à la Palestine en scandant des slogans et en agitant des drapeaux palestiniens.
Figuraient dans le cortège des lycéens et des étudiants, parfois membres des comités Palestine qui organisent ces dernières semaines, tant bien que mal, la mobilisation des jeunes contre la guerre dans le territoire assiégé de Gaza.
« C'est un massacre de trop », a déclaré François Rippe, vice-président de l'Association France Palestine solidarité (AFPS).
« Nous sommes tous des enfants de Gaza », « Libérez Gaza », scandaient les manifestants pro-palestiniens.
Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, des milliers de personnes criaient : « Le monde entier déteste Israël ».
« Ils allument un feu dans un camp de déplacés, ils brûlent des gens et nous (la France), ne convoquons même pas l'ambassadeur israélien pour lui demander des comptes. Ce n'est tout simplement pas acceptable », a déclaré Rippe.
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La réserve opérationnelle de la Police nationale française a encerclé les manifestants, créant une situation où il semblait presque impossible de quitter la place. Néanmoins, les manifestants n’ont cessé de scander des slogans contre le régime israélien, appelant par ailleurs à un « cessez-le-feu » immédiat dans la bande de Gaza.
Les manifestants qui cherchaient à atteindre l'ambassade israélienne ont été ciblés par des obus lacrymogènes tirés par la police, les incitant à modifier leur itinéraire car l'ambassade se trouvait à moins d'un kilomètre.
« Nous participons à cette marche dans le but d’atteindre l'ambassade d'Israël pour dire haut et fort que nous sommes tous contre ce qui s'est passé à Rafah », a déclaré à Anadolu le député du parti de gauche La France Insoumise (LFI), Carlos Martens Bilongo. La police a lancé des gaz lacrymogènes sur les manifestants.
Ces derniers ont également scandé des slogans contre le président français Emmanuel Macron, dénoncé Israël comme une entité « assassine » et exprimé leur solidarité avec les Palestiniens à travers des slogans tels que «Gaza ! Gaza ! Paris est avec toi !» ou « Enfants de Gaza, enfants de Palestine ! C’est l’humanité qu’on assassine ! ».
Une large banderole affichait des portraits des présidents français Emmanuel Macron et américain Joe Biden, ainsi que du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, sur laquelle était inscrit : « C'est l'humanité qu'ils assassinent. »
La LFI, qui a placé la question palestinienne au cœur de sa campagne pour les élections européennes, a appelé au rassemblement, de même que les Verts et les sections franciliennes des syndicats CGT ou Solidaires. « Mais même si nous n’avions pas convoqué ce rassemblement, il aurait eu lieu, tellement l’émotion est forte », assure Thomas Portes, qui exhorte le président français à « agir enfin et arrêter de tweeter ».
Sur le réseau social X, Macron s’est dit « indigné », appelant Israël « au plein respect du droit international et au cessez-le-feu immédiat ».
Des manifestations similaires contre Israël ont également été signalées à Madrid et à Barcelone.
Rappelons que des dizaines de civils palestiniens ont été tués lorsque les avions militaires du régime israélien ont lancé une attaque contre les tentes de déplacés palestiniens dans le nord-ouest de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, provoquant un immense incendie. Au moins 45 Palestiniens ont été tués. Des images des corps carbonisés et démembrés, des enfants, des femmes et des personnes âgées blessés ont suscité une vague de condamnations internationales.
