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Le monde entier horrifié par l’attaque israélienne contre les tentes à Rafah

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Palestiniens recherchent de la nourriture dans les débris brûlés à la suite d’une frappe israélienne sur une zone désignée pour les personnes déplacées, à Rafah, dans le sud de Gaza, 27 mai 2024. ©Reuters

Le monde entier est toujours sous le choc d’une nouvelle attaque odieuse menée dimanche soir par l’armée israélienne, contre les Palestiniens à Rafah dans le sud de la bande de Gaza assiégée.

Lors d’une frappe aérienne nocturne contre des tentes dans la ville de Rafah, l’armée du régime israélien a tué en martyr des dizaines de personnes.

La Société du Croissant-Rouge palestinien (SCRP) a déclaré que parmi les morts figuraient des femmes et des enfants, dont beaucoup étaient « brûlés vifs » dans leurs tentes.

La Défense civile de Gaza a déclaré que la frappe aérienne avait déclenché un incendie qui a ravagé un site de déplacement dans le nord-ouest de Rafah.

« Nous avons vu des corps calcinés et démembrés… Nous avons également vu des cas d’amputations, des enfants, des femmes et des personnes âgées blessés », a déploré Mohammed al-Mughayyir, responsable de la Défense civile de Gaza.

Cette attaque horrible a provoqué une onde de choc à travers le monde, incitant de nombreux dirigeants à appeler à la mise en œuvre immédiate de la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) pour mettre un terme à l’invasion israélienne de Rafah, dernier refuge des Palestiniens dans la bande de Gaza.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a dénoncé le massacre brutal des Palestiniens déplacés, appelant à une réponse pratique et à une ferme condamnation de la part de la communauté internationale.

Faisant référence aux attaques d’Israël contre les réfugiés palestiniens en attente d’une aide humanitaire ainsi qu’aux frappes dévastatrices contre les hôpitaux de la bande de Gaza, Nasser Kanaani a écrit dans un message sur X : « Il n’est pas surprenant que le régime terroriste d’Israël procède cette fois à un massacre massif de civils, principalement des femmes et des enfants, en attaquant les tentes des réfugiés palestiniens à Rafah. »

L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a déclaré dans un poste sur X que les images de Rafah prouvaient une fois de plus que Gaza était un « enfer sur terre »

L’Autorité autonome palestinienne a condamné l’armée israélienne pour avoir « délibérément pris pour cible des civils ».

« La perpétration de ce massacre odieux par les militaires du régime d’occupation israélien constitue un défi à toutes les résolutions internationales », a souligné la présidence de l’Autorité autonome palestinienne dans un communiqué publié lundi 27 mai.

Sami Abou Zuhri, haut responsable du Hamas, a qualifié l’attaque de « massacre », tenant les États-Unis pour responsables pour leurs aides militaires et financières à Israël.

Le Qatar a déclaré que cette attaque constituait une grave violation du droit international qui aggraverait la crise humanitaire à Gaza.

Les frappes israéliennes contre la ville de Rafah pourraient entraver les pourparlers de trêve à Gaza, selon le communiqué du ministère qatari des Affaires étrangères.

À noter que le Qatar, aux côtés des États-Unis et de l’Égypte, est engagé depuis des mois dans des pourparlers afin d’obtenir un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a pour sa part déclaré que son pays ferait « tout son possible » pour demander des comptes au Premier ministre « barbare » du régime, Benjamin Netanyahu, pour ces frappes meurtrières.

« Nous ferons tout notre possible pour demander des comptes à ces barbares et à ces meurtriers qui n’ont rien à voir avec l’humanité », a-t-il martelé.

L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont vivement condamné cette attaque brutale, appelant la communauté internationale à intervenir immédiatement.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, a averti que la situation humanitaire à Gaza était totalement inacceptable.

En outre, la Jordanie a dénoncé les « crimes de guerre en cours » commis par les militaires du régime d’occupation israélien dans l’enclave palestinienne, soulignant : « Cet acte défie les décisions de la Cour internationale de justice et constitue une grave violation du droit international et du droit humanitaire. »

Par ailleurs, le président français Emmanuel Macron s’est dit indigné par les frappes du régime contre les Palestiniens déplacés.

Dans un poste sur X, le président Macron a écrit : « Ces opérations doivent cesser. Il n’y a pas de zones sûres à Rafah pour les civils palestiniens », appelant au plein respect du droit international et à un cessez-le-feu immédiat.

Le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, s’est dit « horrifié » par les frappes meurtrières contre les tentes dans un camp à Rafah.

« Horrifié par les informations en provenance de Rafah sur des frappes israéliennes ayant tué des dizaines de personnes déplacées, dont de petits enfants », a-t-il déclaré dans un poste sur X.

Josep Borrell a condamné cette attaque meurtrière « dans les termes les plus fermes », indiquant que Tel-Aviv doit se conformer à la décision de la CIJ pour mettre fin à son offensive à Rafah.

L’Égypte a également condamné le « bombardement délibéré » du camp, appelant Israël à « mettre en œuvre les ordonnances de la Cour internationale de justice (CIJ) ».

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré que le bombardement de Rafah marquait « un autre jour au cours duquel des civils palestiniens innocents ont été tués », ajoutant que la gravité de l’attaque « est encore plus grande », car elle survient après que la CIJ a ordonné au régime israélien de mettre fin aux attaques contre Rafah.

Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Michael Martin, a qualifié l’attaque de « barbare ».

Pour sa part, le chef de la diplomatie norvégienne Espen Barth Eide a considéré ces frappes comme une « violation substantielle de la décision de la plus haute juridiction du monde ».

Faisant référence à l’ordre de la CIJ de mettre fin aux attaques contre Rafah, le ministre norvégien des Affaires étrangères a déclaré : « C’est obligatoire. C’est contraignant ».

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a condamné l’attaque israélienne dans un message sur X, indiquant qu’Israël continue de violer le droit international en toute impunité et au mépris d’un arrêt de la CIJ qui a ordonné la fin de l’offensive militaire à Rafah.

La Cour internationale de justice a annoncé, vendredi 24 mai, qu’Israël devrait immédiatement mettre un terme à son offensive militaire et à toute autre action dans le gouvernorat de Rafah.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV