De vives tensions perdurent en Nouvelle-Calédonie, alors que les forces de l’ordre françaises échouent à démonter durablement les barrages, selon un rapport publié ce dimanche 26 mai sur RT.
La nuit du 25 mai, 2 700 policiers et gendarmes démontent les barrages avant de les voir reconstruits pendant la journée. Les rues de Nouvelle-Calédonie ont été le théâtre de scènes de chaos, avec des voitures et des magasins en proie aux flammes, y compris des établissements bancaires.
Les protestataires inspectent les véhicules avec minutie, obligeant ainsi les conducteurs à sortir de leurs voitures en gardant leurs mains sur la tête, relate Le Parisien.
La ministre déléguée aux territoires d’Outre-mer français, Marie Guévenoux, a reconnu que la situation demeure extrêmement complexe pour les résidents de l’île, en particulier dans le Grand Nouméa. Cette déclaration, rapportée par l’AFP, souligne les défis auxquels sont confrontés les habitants de cette région.
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Elle a aussi précisé que le policier qui avait tué un homme, la septième victime depuis le début des émeutes, avait été placé en garde à vue. L’agent avait été « pris à partie par une vingtaine d’individus », a-t-elle indiqué.
« Je peux aller à tout moment au référendum », a quant à lui déclaré Emmanuel Macron dans un entretien au Parisien le 25 mai. Le président français a refusé de juger que la Nouvelle-Calédonie était « au bord de la guerre civile », qualifiant les destructions de manifestations de « grand banditisme ».
Le président français a rappelé espérer voir les élus calédoniens s’entendre avant la fin du mois de juin sur « un accord global qui viendrait enrichir le texte déjà voté au Parlement ».
Le 23 mai à Nouméa, Emmanuel Macron s’était engagé à ne pas faire passer en force la réforme. En même temps, il refuse de reporter cette réforme « sous la pression de la violence », toujours selon Le Parisien. Elle doit encore être adoptée par l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès pour être validée.
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L’aéroport international de Nouméa est fermé aux vols commerciaux jusqu’au 2 juin. Des Français de métropole, après des ressortissants australiens et néo-zélandais, ont pu quitter l’archipel à bord d’appareils militaires le 25 mai.
Depuis le 13 mai, des émeutes font rage en Nouvelle-Calédonie, dans la foulée de l’adoption par l’Assemblée nationale d’une réforme du corps électoral local pour les scrutins provinciaux. Les partisans de l’indépendance jugent que l’élargissement de celui-ci au bénéfice des nouveaux arrivants mettra en minorité le peuple autochtone kanak, qui représente plus de 41 % de la population.