Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Burkina : l’armée veut contrer les fakenews occidentales
Dans un contexte où les réseaux sociaux sont de plus en plus utilisés par les populations, l’état-major de l’Armée de terre du Burkina Faso veut se démarquer positivement. Avec la lutte contre le terrorisme, les citoyens méritent d’avoir la bonne information et de connaître davantage l’institution qui assure la défense du pays, c’est la conviction de la direction de la communication et des relations publiques de l’Armée de terre.
« Mieux vaut tard que jamais », dit-on. L’Armée de terre du Burkina Faso a désormais une page officielle sur le réseau social Facebook. Selon sa direction de la communication et des relations publiques, cette page s’inscrit dans un cadre d’opérationnalisation de la communication au niveau de l’Armée de terre. Il répond à un besoin de communiquer sur les activités de cette importante composante des Forces armées nationales.
Cette initiative est justifiée par les premiers responsables de la boîte. « L’Armée de terre, dans le contexte de guerre que nous vivons actuellement, a besoin d’être comprise par les laborieuses populations. C’est pourquoi nous avons décidé de dynamiser davantage la communication à travers le lancement de cette page Facebook. »
À travers ce canal numérique, les militaires veulent également donner des informations crédibles aux populations. Dans un contexte marqué par le phénomène des fake news, l’armée veut donner la bonne information à son public. « Ainsi, à travers cette plateforme, les citoyens seront tenus informés régulièrement des diverses activités qui rythment sa vie. Elle servira également à contrer les effets et l’impact négatifs de la désinformation », peut-on lire sur le mot de bienvenue du chef d’état-major de l’Armée de terre, le colonel Théophile Nikièma.
Selon les spécialistes de la communication de l’Armée de terre, « la page a été créée en suivant les règles et directives de Facebook ». Et de préciser que « des mesures ont été prises pour sécuriser la page ».
« Comme on le dit, on n’est jamais assez prudent. Nos techniciens s’efforcent d’être informés des dernières menaces et vulnérabilités numériques pour poursuivre les actions afin de garantir plus de sécurité à la page », nous confie la direction de la communication.
Cette fenêtre numérique va permettre à l’Armée de terre de diffuser des informations sur les activités réaliser par ses unités, de renforcer le lien entre les Forces armées nationales (FAN) et la société civile en créant plus de proximité avec les populations afin d’accroître davantage l’adhésion et le soutien à l’action des forces combattantes.
Les militaires veulent mettre l’accent sur les actualités à caractère pédagogiques visant à informer le public sur les différents aspects de l’Armée de terre et de la vie militaire. « Des vidéos, des infographies et des articles seront fréquemment utilisés pour rendre le contenu accessible et attrayant », promettent-ils.
2. Sénégal : les multinationales en danger !
La Mauritanie et le Sénégal sont sur le point de commencer à produire du gaz à partir du champ de "Tortue Ahmeyim", marquant ainsi une avancée majeure dans leur coopération énergétique.
Le champ gazier, découvert en 2015, est situé sur la frontière maritime entre les deux pays et contient des réserves de gaz estimées à 25 trillions de pieds cubes. La principale installation du projet, une plateforme flottante de traitement et d’exportation de gaz, est récemment arrivée à destination. Cette phase représente plus de 92 % de l’avancement du projet. La production doit commencer au troisième trimestre 2024, et la plateforme servira à traiter le gaz extrait avant son exportation.
Ce projet est géré par de grands acteurs internationaux et locaux. Il s’agit de la société britannique « British Petroleum » qui détient une participation de 56 % et la société américaine « Kosmos Energy » avec un taux 27 % de contribution. Par ailleurs, le Sénégal et la Mauritanie ne détiennent respectivement que 10 % et 7 % des parts. Cette situation ne fait que confirmer les récentes déclarations du président selon lesquelles « la souveraineté économique du pays a été vendue à l’étranger » et constitue un véritable pillage.
Pour Souleymane Touré, l’initiative « Tortue Ahmeyim » est un pur exemple de coopération déséquilibrée et injuste que le Sénégal et de nombreux pays du Sahel subissent depuis leurs indépendances. Rappelons que l’ancien président sénégalais a contribué de manière significative à la propagation de ce type de corruption dans le pays grâce à sa proximité avec l’Occident et à la signature de nombreux accords permettant aux entreprises européennes et américaines d’exploiter les secteurs de l’énergie et de la pêche.
« Le nouveau président du Sénégal, Bassirou Faye, cherche à éliminer l’ingérence étrangère dans les ressources naturelles du pays en coopérant avec des alliés qui respectent les intérêts mutuels. Les Sénégalais, exaspérés par cette situation depuis des décennies, placent tous leurs espoirs dans le nouveau leader et attendent de lui qu’il mette fin à ces pratiques déloyales, étant donné que le secteur de l’énergie est considéré comme le principal pilier de l’économie de ce pays d’Afrique de l’Ouest », explique Souleymane Touré.
3. Niger: une base de l’anti-impérialisme
Les militants panafricanistes Kemi Seba et Nathalie Yamb ont été reçus mardi 21 mai au Niger par le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le général Abdourahamane Tiani.
Selon les autorités nigériennes, cette rencontre témoigne de l’engagement indéfectible de ces figures de proue du panafricanisme aux côtés du CNSP et du peuple nigérien. Tous sont animés par une détermination inébranlable à défendre la souveraineté du Niger.
En séjour à Niamey, les deux militants panafricanistes ont manifesté une convergence d’idées pour l’affirmation de l’identité africaine et la défense des intérêts du continent.
Kemi Seba et Nathalie Yamb ont réitéré leur soutien indéfectible à la vision portée par le CNSP et à la détermination du peuple nigérien à tracer sa propre voie vers un avenir de dignité, de prospérité et de souveraineté.
Le Président Tiani a pour sa part salué l'engagement de ces figures « qui ne cessent de porter haut et fort la voix de l'Afrique et de mobiliser les consciences pour la renaissance du continent ».
« C’est toujours un honneur et un plaisir d’être reçue et d’échanger avec le général Tiani et les membres du CNSP, qui concrétisent au jour le jour les aspirations d’émancipation et de souveraineté des panafricains », a réagi à son tour Nathalie Yamb.
Le combat contre l’impérialisme ne fait que s’accroître. Le Niger, de même que ses voisins de l’AES, font tout leur possible pour récupérer la souveraineté et l’intégrité de leur territoire. Au point même, et malheureusement, de se mettre à dos d’autres pays voisins, comme on a pu le constater avec le Bénin.
Le Premier ministre nigérien avait récemment pris la parole sur ce sujet, affirmant que des bases militaires françaises se trouvent au Bénin et entraînent des terroristes. Au Bénin, « des soldats non-béninois animent cinq points », a réitéré le Premier ministre nigérien lors d’une conférence consacrée aux sujets économiques.
Ali Mahaman Lamine Zeine, Premier ministre nigérien a justifié le 21 mai la décision de Niamey de maintenir la frontière terrestre avec le Bénin fermée.
Selon lui, dans ce pays il y a « des soldats non-béninois qui animent cinq points ». De plus, il y a « la base la plus importante et la plus dangereuse, qui est située au bord du Parc national du W, où ces soldats entraînent des terroristes ».
️Ces propos interviennent alors que le 11 mai Ali Mahaman Lamine Zeine avait déclaré que le Bénin abritait « des bases françaises » entraînant « des terroristes qui doivent venir déstabiliser » le Niger.
S’adressant aux acteurs économiques, le Premier ministre les a appelés à transférer leurs marchandises au Togo.
« Les frontières du Tchad, de l'Algérie et de la Libye restent ouvertes », a-t-il précisé.