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Rafah : affrontements intenses entre l'armée israélienne et les combattants de la Résistance

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
De la fumée s'élève après un bombardement israélien à Rafah, près de la frontière entre la bande de Gaza et l'Égypte, le 9 février 2024. ©AFP

Rafah, ville du sud de Gaza, a été la cible de violents bombardements israéliens alors que les médias occidentaux annonçaient tambour battant que la première soi-disant aide humanitaire était entrée dans la bande de Gaza par un embarcadère construit par les États-Unis.

Au mépris des protestations internationales, Israël a lancé son assaut dit « limité » sur Rafah il y a dix jours, avant d’élargir considérablement la portée de son agression.

Des frappes israéliennes et des affrontements intenses avec des combattants de la Résistance palestinienne ont secoué la ville vendredi soir et tôt samedi. Des sources d’informations ont fait état de tirs d’obus dans le sud-est de la ville et de bombardements par des avions à réaction dans les zones orientales.

Les responsables de l’hôpital koweïtien ont confirmé qu’une frappe israélienne nocturne avait tué au moins deux personnes dans un camp de réfugiés à Rafah.

Rafah, qui abritait il y a peu plus de 1,4 million de civils palestiniens, a vu quelque 640 000 de ses habitants fuir vers d’autres régions en raison de l’invasion totale et imminente d’Israël, a indiqué le bureau humanitaire de l’ONU.

Le ministre israélien de la Guerre, Yoav Gallant, a annoncé jeudi que « des forces supplémentaires allaient entrer » dans la région de Rafah et que « cette activité allait s’intensifier ».

L’arrivée de convois humanitaires occasionnels s’est ralentie depuis que les forces israéliennes ont pris le contrôle, la semaine dernière, de la partie gazaoui du point de passage de Rafah.

Alors que l’invasion contre Rafah s’intensifie, les États-Unis ont ancré une jetée flottante à Gaza jeudi pour soi-disant stimuler les livraisons d’aide.

Selon le commandement central américain, environ 500 tonnes d’aide devraient être livrées à Gaza via la jetée nouvellement construite.

Selon les médias américains, Washington est confronté à des difficultés lorsqu’il s’agit de distribuer de l’aide à des millions de personnes dans le besoin au milieu de la guerre. Il s’agit notamment des problèmes liés à la pénurie de carburant et au fait de travailler dans une zone de conflit, ont-ils précisé.

Les Palestiniens ont qualifié la jetée temporaire de « port d’occupation ». Ils jugent qu’elle a été construite pour renforcer l’appropriation de la côte par Israël, pour rendre inefficace le poste frontière de Rafah, pour mettre fin à la souveraineté palestinienne et pour encourager la migration de la population de Gaza. 

« Il s’agit d’un port d’occupation, permettant à l’armée américaine d’entrer dans les frontières de Gaza », a estimé l’analyste politique palestinien Usame Abdulhadi.

Les agences des Nations unies et les organisations humanitaires ont averti à plusieurs reprises que le corridor maritime et les largages aériens en cours ne peuvent pas remplacer des convois de camions, moyen le plus efficace d’acheminer l’aide vers Gaza qui est confrontée à une famine imminente.

Israël a imposé un « siège complet » à la bande de Gaza, coupant le carburant, l’électricité, la nourriture et l’eau aux plus de deux millions de Palestiniens qui y vivent.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV