Le chef du bureau politique du Mouvement de résistance islamique palestinien Hamas s’est dit sûr et certain quant au retrait du régime israélien de l'ensemble des territoires palestiniens.
Le dirigeant palestinien, Ismaïl Haniyeh a tenu ces propos mercredi lors d’un discours marquant l'anniversaire de l'exode historique des Palestiniens de leur patrie par le régime israélien et ses acolytes occidentaux en 1948, jour connu par les Palestiniens comme le jour de la « Nakba » ou de la catastrophe.
Le « retrait d'Israël de notre terre est une promesse coranique et une vérité historique », a-t-il assuré.
« Ils voulaient que la Nakba détruise le peuple palestinien et mette fin à sa cause sacrée », a-t-il dénoncé. « Pourtant, la cause palestinienne reste forte dans la conscience de notre peuple, de notre nation et des peuples libres du monde. »
La Tempête d'Al-Aqsa, prélude à la libération
Le dirigeant palestinien a promis que l’opération anti-israélienne organisée par les mouvements de résistance basés dans la bande de Gaza le 7 octobre servait de « prélude à la libération et à l’indépendance ».
Haniyeh a souligné comment l'opération a vu les combattants palestiniens « prendre d'assaut leurs bastions fortifiés (du régime israélien) et humilier l'armée [israélienne] [qui était] autrefois considérée comme invincible ».
« Nous avons vu comment ils se comportent, tentant de cacher leur échec et leur honte par des massacres, des meurtres et des tortures », a-t-il déclaré.
Ce haut cadre du Hamas a évoqué la guerre génocidaire lancée par le régime sioniste à la suite de l’opération de Tempête d'Al-Aqsa, au cours de laquelle plus de 35 170 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants ont été massacrés.
Lire aussi: Les crimes du régime israélien sont commis avec l’implication directe des États-Unis (Haniyeh)
« Le Hamas est là pour rester »
« Nous disons que le Hamas est là pour rester », a insisté Haniyeh, rejetant les allégations du régime israélien et de ses partisans selon lesquelles le mouvement pourrait être évincé du pouvoir à Gaza par la guerre.
« Le mouvement poursuivra ses efforts pour mettre fin à cette agression brutale par tous les moyens possibles », a-t-il réitéré, ajoutant : « Nous sommes convaincus que cette agression sera brisée et expulsée de notre pays, quel que soit le temps que cela prendra. »
Haniyeh a indiqué que la gestion de Gaza après la guerre devait être décidée uniquement par le mouvement en coopération avec le consensus national.
Sur un éventuel cessez-le-feu
Haniyeh a souligné que tout accord sur la cessation de l'agression israélienne devait garantir un cessez-le-feu permanent et le retrait complet du régime de l'ensemble de la bande de Gaza.
« Il devait également comporter un "véritable" accord d’échange des prisonniers, garantir le retour des déplacés, envisager la reconstruction de Gaza et permettre la levée du blocus que le régime israélien impose simultanément sur la partie côtière », a-t-il expliqué.
Le Hamas a récemment répondu positivement à une proposition de cessez-le-feu élaborée par les médiateurs égyptiens et qataris; offre pourtant rejetée par le régime israélien.
« Le comportement de l'occupation à l'égard des différentes propositions confirme son intention préméditée de poursuivre l'agression et la guerre, sans se soucier de ses prisonniers ou de leur sort », a déclaré Haniyeh.
L’opération Vraie Promesse de l'Iran a montré la fragilité d'Israël
Plus loin dans ses propos, le chef du bureau politique du Hamas a salué l'opération de représailles iranienne du 14 avril dernier contre le régime israélien.
En savoir plus: L'attaque contre le consulat iranien accélère l’effondrement d’Israël, selon le général Fadavi
« Nous nous réjouissons du coup porté par la République islamique d'Iran à l'ennemi sioniste et de la manière dont il a démontré le besoin de protection de ce dernier », a-t-il déclaré.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, l’Iran a tiré plus de 300 drones et missiles sur des bases militaires situées dans les territoires occupés par Israël.
L’opération Vraie Promesse est survenue en réponse à un raid terroriste israélien contre la section consulaire de la RII à Damas, en Syrie, qui a tué 13 personnes, dont sept conseillers militaires du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI).