Le chef du bureau politique du Hamas a annoncé que l’assassinat de ses enfants par Israël ne fera pas reculer le Mouvement de résistance palestinien ni sur ses objectifs ni sur ses exigences pour le dernier cycle des négociations sur la trêve à Gaza.
Ismaïl Haniyeh a fait ces remarques lors d'un entretien téléphonique avec la chaîne de télévision Al Jazeera, basée au Qatar, mercredi soir 10 avril, après qu'une frappe aérienne a coûté la vie à trois de ses fils – Hazem, Amir et Mohammad – et à quatre de ses petits-enfants, dans le camp de réfugiés d'Al-Shati, au nord de Gaza.
« Nos revendications sont claires et précises et nous ne ferons aucune concession à leur sujet. L’ennemi se fait des illusions s’il pense qu’en prenant pour cible mes fils, au point culminant des négociations et avant l’envoi de la réponse du mouvement, il pourra pousser le Hamas à changer sa position », a-t-il martelé.
L’armée israélienne et le soi-disant service de sécurité intérieure du régime, le Shin Bet ont confirmé avoir tué les fils de Haniyeh alors que ces derniers rendaient visite à leurs proches à l’occasion de l’Aïd al-Fitr.
L’assassinat est survenu au moment où le Hamas préparait une réponse au projet israélien de cessez-le-feu à Gaza, proposé par l’intermédiaire de médiateurs lors des négociations du Caire.
Haniyeh a souligné que tuer ses fils ne ferait que rendre le Hamas « plus ferme dans nos principes et dans notre adhésion à notre terre ».
Le groupe de résistance, a-t-il ajouté, « ne se rendra pas et […] ne fera aucun compromis […], peu importe l’ampleur de nos sacrifices ».
Le chef du bureau politique du Hamas a également noté qu'environ 60 membres de sa famille dont des neveux et nièces, ont été tués en martyr.
« Tout notre peuple et toutes les familles de Gaza ont payé un lourd tribut en sang, et je fais partie d’eux ».
Haniyeh a en outre dénoncé la brutalité d’Israël à Gaza, affirmant que le régime mène une guerre de nettoyage ethnique et de génocide sur le territoire assiégé.
« Il ne fait aucun doute que cet ennemi criminel est animé par un esprit de vengeance et de meurtre et d'effusion de sang et qu'il ne respecte aucune norme ni aucune loi », a-t-il rappelé.
Israël a lancé sa guerre sanglante contre Gaza, soutenue par les États-Unis, le 7 octobre après que le Hamas a mené son opération historique contre l'entité usurpatrice en représailles aux atrocités intensifiées du régime contre le peuple palestinien.
À ce jour, le régime occupant a tué au moins 33 482 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et il en a blessé 76 049 autres.