Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Pour la Patrie, nous vaincrons !
"Quand on revendique la liberté d’expression et qu’on est logique et de bonne foi, on doit avoir le courage de l’accepter aussi pour les autres. Ces valets locaux, qui sont de simples véhicules de transport des intérêts occidentaux, sans contenu propre, utilisent la prétendue liberté d’expression pour nuire, afin de mieux plaire à leurs maîtres. Ils sont des dangers publics pour nos sociétés en construction. C’est pourquoi Thomas Sankara avait dit que la liberté d’expression ne doit pas être la liberté de nuire pour les ennemis du peuple."
Le dernier piège dans lequel sont tombés beaucoup de pays, surtout les pays francophones, c’est le mimétisme institutionnel. L’Occident a sa propr histoire. Il a mis des siècles pour se doter de ses institutions actuelles. Faisant fi de notre histoire à nous, il tient à nous imposer sur le champ les mêmes institutions, tout en sachant que nous n’avons ni la même histoire, ni la même culture, ni les mêmes aspirations.
Ces institutions qui nous sont appliquées comme des corsets, sont des moyens par lesquels l’Occident nous tient en laisse comme le maître tient son chien. Par ces moyens, les Occidentaux ont le contrôle de nos États et de nos sociétés, car pour la règlementation et l’évolution de ces institutions il faudra chaque fois se référer à leur histoire, à leur présence, à leurs instructions, et nous accorder avec eux.
Nous ne devons plus être dupes. Droits de l’homme, liberté d’expression et mimétisme institutionnel sont des produits fabriqués en Occident, et destinés à la consommation des peuples dominés. Nos sociétés connaissaient les droits de l’homme et la liberté d’expression qui étaient règlementés en fonction des besoins de la société.
C’est pour cela qu’elles avaient pu mettre en place de grands royaumes dont la finesse de l’organisation surprend toujours l’intelligence humaine. Nos sociétés avaient des institutions adaptées qui ne demandent qu’à être revisitées. Auparavant, il nous faudra accepter de revisiter nos propres mentalités qui pataugent dans les méandres de l’aliénation mentale et culturelle.
Pour construire des États forts à même d’assurer la stabilité des institutions, le respect de la souveraineté, et d’enclencher le processus de développement, il nous revient de savoir détecter les pièges par lesquels on nous maintient dans la soumission et l’arriération. Gouverner c’est choisir. Les dirigeants africains doivent choisir avec détermination de tenir haut leur drapeau, au risque de laisser nos pays toujours tourner en rond, au gré des intérêts des autres.
C’est dans ce sens qu’il faut saluer le courage et la détermination des dirigeants nigériens dans la décision de mettre fin à la présence militaire américaine dans leur pays, après avoir mis les militaires français à la porte.
Il nous faut donc, en Afrique, mettre en place des États forts à même de défendre l’intégrité territoriale des États, la souveraineté des États, et les orientations de développement élaborées par nos États. Voilà ce que le drapeau doit représenter pour nous. Nous devons prendre conscience qu’il n’y a pas de destin individuel prospère et permanent dans un État faible, désarticulé et sans repère. Seule l’union autour des valeurs du drapeau peut garantir la sécurité, la prospérité et l’émancipation de chaque citoyen et de tous les citoyens.
Pour la Patrie, nous vaincrons !
2. Opérationnalisation de l’AES : vers un coup d'accélérateur au processus
En marge de leur participation à la 15e Session de la Conférence de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) qui s’est tenue du 4 au 5 mai 2024 à Banjul, en Gambie, les ministres en charge des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont tenu une rencontre le 3 mai dernier avec pour objectif, de passer en revue les actions menées dans chaque pays, et d'échanger sur les perspectives à court terme pour donner un nouvel élan à la dynamique de l'Alliance des États du Sahel (AES). Par ailleurs, le sommet a pris fin avec l’engagement de l’organisation d’intégration et de coopération islamique à soutenir les États du Sahel pour faire face aux défis sécuritaires et de développement auxquels ils sont actuellement confrontés.
Pour lui, il faut dans les brefs délais, élaborer une directive, qui va guider les prises de position des pays de l'AES au niveau des instances internationales. Cette proposition de canevas, ainsi que l'idée de la tenue des rencontres tripartites, et des réunions techniques pour aborder des questions spécifiques qui touchent le quotidien des populations de l'AES, ont été soutenues par les ministres malien et nigérien.
Les trois ministres ont reconnu la nécessité de mettre également en place, des mécanismes de solidarité internes, et des projets intégrateurs au sein de l'AES, avec à la clé un cadre de coordination et de suivi des actions. À cela s'ajoute la prise en compte de la diaspora, que les trois pays veulent davantage mobiliser à travers leurs missions diplomatiques, en vue d'optimiser sa participation à l'opérationnalisation de l'AES.
En attendant, Abdoulaye DIOP, Bakary Yaou Sangare et Karamoko Jean Marie Traoré, veulent aller vite dans la finalisation des textes du projet de Confédération, qui sera au cœur du sommet des Chefs d’État de l'AES.
À cette réunion, les ministres Diop et Traoré, ont également traduit leur reconnaissance à la République du Niger pour son geste de solidarité, qui a consisté à approvisionner le Mali et le Burkina Faso en hydrocarbures.
La 15ème Session de la Conférence Islamique au Sommet a clos ses travaux le dimanche 5 mai 2024 à Banjul, République de la Gambie. À cette rencontre, la délégation du Niger était conduite par Bakary Yaou Sangaré, ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, accompagné du Professeur Saidou Mamadou, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation technologique.
À l’issue des travaux, une Résolution sur la Palestine, une déclaration dite de Banjul et un communiqué final ont été adoptés.
Le communiqué final précise à son paragraphe 42 que : « La conférence, guidée par les objectifs et principes de la Charte, et convaincue des efforts de l’Organisation de la Coopération Islamique pour soutenir ses États membres, s’est félicitée de la signature, le 28 décembre 2021 à Niamey, de l’Accord de Siège, qui stipule la transformation d’un bureau de l’OCI à Niamey en une mission régionale de l’Organisation de la Coopération islamique au Niger pour les États membres des régions du Sahel et du Bassin du Lac Tchad ; elle a salué les réalisations de l’Organisation à travers sa mission régionale au Niger, visant à réaliser le développement économique et social du Sahel et du Bassin du Lac Tchad ; elle a demandé aux États membres d’apporter appui et assistance à la mission régionale au Niger pour les pays du Sahel et du Bassin du Lac Tchad avec les moyens financiers, matériels et logistiques nécessaires pour accomplir sa mission au Niger, dans la région du Sahel et du Bassin du Lac Tchad, à travers le secrétariat général de l’Organisation de la Coopération Islamique, conformément aux principes et objectifs de la Charte ».
La Conférence a exprimé son soutien à la sécurité, à la stabilité, à l’unité, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale des pays du Sahel et du Bassin du Lac Tchad, et son opposition à toute ingérence extérieure dans ces pays.
3. L'héritage de Sankara : le Burkina renforce sa souveraineté et son engagement panafricain
L’héritage du grand leader burkinabè et panafricaniste Thomas Sankara est plus que jamais vivant dans la patrie des hommes intègres – le Burkina Faso. Le leadership du pays confirme aujourd’hui ce positionnement non seulement dans les paroles, mais aussi et surtout dans les actes, à l’échelle nationale comme continentale et internationale. Les ennemis de l’Afrique et de l’ordre multipolaire international sont dans la peur précisément en raison des actions efficaces sur le terrain opérées par les autorités du Burkina Faso, des actions par la même occasion massivement soutenues par les populations.
Nombreux sont les observateurs africains et ceux qui connaissent et aiment sincèrement l’Afrique – qui avaient vu dans le leader du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré – un digne descendant des idées et des valeurs du grand leader qu’était et reste Thomas Sankara. Pour son pays, pour tout le continent africain et au-delà. Les actions en cours confirment de plus en plus cette réalité.
Après avoir chassé les troupes du régime néocolonial français et d’avoir créé avec le Mali et le Niger l’Alliance des États du Sahel (AES), en assumant ainsi pleinement un positionnement panafricain et multipolaire, tout en prenant par la même occasion des mesures efficaces et coordonnées dans l’objectif d’anéantir le fléau terroriste et en bloquant nombre d’instruments de la propagande occidentale, le travail des autorités du Burkina Faso ne s’arrête pas en si bon chemin.
Ainsi, le Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré a procédé ce lundi 6 mai dans la capitale Ouagadougou – à la remise d’équipements et d’intrants agropastoraux aux producteurs burkinabè. Au total – 400 tracteurs, 239 motoculteurs, 710 motopompes – ont été mis à disposition des producteurs nationaux. Par la même occasion – 714 motos ont été également acquis au profit des agents agricoles.
Dans son discours – le chef de l’État burkinabè, Ibrahim Traoré, ainsi que le ministre en charge de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques – le commandant Ismaël Sombié – n’ont pas manqué d’indiquer que lesdites initiatives visent à accroître et atteindre l’autosuffisance alimentaire du pays – rappelant qu’il s’agit avec la lutte antiterroriste – d’une des principales priorités de la nation. De manière générale – lesdites actions qui visent à atteindre l’autosuffisance alimentaire – rentrent strictement dans les visions et les valeurs de feu Thomas Sankara.
Il est évident que ces actions, de même d’autres – en cours et à venir – déplaisent énormément aux représentants issus de la minorité planétaire, de même qu’à leurs agents locaux et régionaux. Ensemble étant d’évidents nostalgiques de l’ère unipolaire. Et c’est précisément pour cette raison que les ennemis du Burkina Faso, de l’Alliance des États du Sahel, de même que de l’Afrique libre et souveraine et du monde multipolaire – doivent continuellement et impérativement être mis hors d’état de nuire.
Oui, aujourd’hui il est impératif de protéger les leaders panafricanistes, ayant fermement choisi d’être de dignes descendants de Thomas Sankara. Et de continuer à barrer la route aux forces du chaos et de déstabilisation bien connues et depuis longtemps démasquées. Ce qui est pour autant rassurant – c’est que les autorités du Burkina Faso et des autres pays de l’AES – peuvent aujourd’hui résolument compter sur le soutien massif et engagé de la large partie de leurs populations.
Plus que cela et au-delà de l’alliance avec la Russie et les autres principaux promoteurs de l’ordre multipolaire international, la grande force aujourd’hui du Burkina Faso et de l’AES dans son ensemble, de même que de nombre d’autres nations africaines – c’est cette jeunesse, cette société civile, cette population – patriote, souverainiste, résolument tournée vers les idéaux du panafricanisme et de la multipolarité. Tout en étant résolument prête à en découdre sans ménagement avec le colonialisme et l’extrême arrogance du petit monde occidental.
Et peut-être même d’ailleurs qu’il serait grand temps aux principaux pays promoteurs et défenseurs de l’ordre multipolaire contemporain, dont la Russie et la Chine – à s’inspirer également des alliés de l’AES – en vue d’en finir une bonne fois pour toute avec les éléments hostiles se trouvant sur le sol des pays concernés.