La guerre génocidaire menée par Israël contre la bande de Gaza prendrait fin immédiatement si les États-Unis décidaient d’y mettre un terme, a indiqué, le samedi 4 mai, Oussama Hamdan, haut responsable du mouvement de résistance palestinien Hamas, lors d’une interview accordée à la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera.
Ces remarques interviennent alors que les pourparlers de cessez-le-feu visant à mettre fin à la guerre brutale du régime israélien contre Gaza ont repris.
« Nous devons parler de la position réelle des Etats-Unis car c’est la principale question qui affectera la position des Israéliens et principalement celle du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu », a déclaré Hamdan, ajoutant : « Si l’administration américaine a dit clairement à Netanyahu, ça suffit… Je vous assure que cela [la fin de l’agression israélienne] se produira ».
Au cours des trois mois de négociations visant à mettre fin à la guerre sanglante du régime israélien contre Gaza, des « progrès ont été réalisés », a-t-il affirmé.
En outre, il a salué les efforts de médiation de l’Égypte et du Qatar, exprimant l’espoir d’atteindre l’objectif principal, à savoir un cessez-le-feu complet et le retrait des militaires israéliens de la bande de Gaza.
Hamdan a considéré l’invasion prévue par Israël de Rafah, la ville surpeuplée du sud de Gaza, comme étant un « élément clé » au sein des pourparlers, soulignant que la récente déclaration de Netanyahu selon laquelle le régime poursuivrait l’invasion de la ville « avec ou sans » un accord de trêve devrait être clarifiée.
« Nous voulons des éclaircissements sur ce que signifie cette déclaration. Nous croyons qu’un cessez-le-feu signifie qu’il n’y aura plus d’attaques contre Gaza et Rafah », a-t-il précisé.
Plus tôt dans la journée, une délégation du Hamas est arrivée au Caire, la capitale égyptienne, pour reprendre les négociations de cessez-le-feu dans le cadre du dernier effort visant à mettre fin à la guerre israélienne contre Gaza.
Al-Qahera News, lié aux services de renseignement égyptiens, a cité une source anonyme de haut rang affirmant qu’« il y a des progrès significatifs dans les négociations » entre le Hamas et Israël, ajoutant que les médiateurs égyptiens sont « parvenus à une formule convenue sur la plupart des points de discorde ».
Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas, a déjà considéré l’insistance de Netanyahu à mener une invasion terrestre contre Rafah comme une pierre d’achoppement majeure dans les négociations visant à l’aboutissement d’un accord.
Alors que le Hamas a exigé un cessez-le-feu durable, Netanyahu s’est engagé à lancer une offensive à Rafah, qui abrite environ 1,5 million de Palestiniens déplacés en raison de la guerre génocidaire d’Israël dans la bande de Gaza.
Netanyahu a insisté sur le fait qu’il enverrait des troupes terrestres à Rafah, malgré les vives inquiétudes exprimées par les agences de l’ONU et les États-Unis quant à la sécurité des civils dans cette ville.
À noter qu’Israël a lancé, le 7 octobre 2023, sa guerre brutale contre Gaza, après que le groupe de résistance palestinien Hamas a mené l’opération sans précédent Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité usurpatrice en représailles à l’intensification de ses atrocités contre le peuple palestinien.
Conformément aux dernières données du ministère de la Santé à Gaza, depuis le début de l’agression israélienne, au moins 34 654 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants ont été tués en martyr, et plus de 77 908 autres ont été blessés.
Les États-Unis sont partenaires du carnage à Gaza car ils ont offert un soutien sans faille à Israël lors de cette attaque dévastatrice et ils ont bloqué les résolutions de l’ONU appelant à un cessez-le-feu humanitaire.