Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Au Niger, les Russes remplacent les Américains
Des Russes sont entrés dans une base aérienne au Niger qui accueille des troupes américaines, selon un haut responsable américain de la défense.
Un haut responsable de la défense américaine, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a déclaré que les forces russes ne se mêlaient pas aux troupes américaines mais utilisaient un hangar séparé à la base aérienne 101, située à côté de l'aéroport international Diori Hamani à Niamey, la capitale du Niger.
Cette incursion des forces russes place les troupes américaines et russes à proximité l'une de l'autre à un moment où la rivalité militaire et diplomatique entre les nations est de plus en plus acrimonieuse en raison du conflit en Ukraine.
Cela soulève également des questions sur le sort des installations américaines dans le pays à la suite d'un retrait.
Les États-Unis et leurs alliés ont été contraints de retirer des troupes de plusieurs pays africains à la suite de coups d'État ayant porté au pouvoir des groupes désireux de se distancier des gouvernements occidentaux. En plus du départ imminent du Niger, les troupes américaines ont également quitté le Tchad ces derniers jours, tandis que les forces françaises ont été expulsées du Mali et du Burkina Faso.
Dans le même temps, la Russie cherche à renforcer ses relations avec les nations africaines, présentant Moscou comme un pays ami sans passé colonial sur le continent.
2. L’AES, meilleur client de la Côte d'Ivoire en 2023
Ensemble, ils permettent à la Côte d'Ivoire de générer son meilleur gain commercial de 2023. Cette marge n'impacte pas la balance des paiements car elle est générée dans la devise commune. Pourtant la première économie de l'UEMOA ne peut se permettre de perdre ses bons clients de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Le Mali et le Burkina Faso, bien qu'étant respectivement le 3ème et le 6ème client individuel de la Côte d'Ivoire, se révèlent être collectivement ses meilleurs clients sur le commerce extérieur. Ensemble, ils ont acheté pour 1444,6 milliards de produits ivoiriens en 2023, selon des données officielles consultées par l'Agence Ecofin. Cette position privilégiée de clients confirme leur place de choix dans les relations bilatérales et sous-régionales avec la Côte d'Ivoire, première économie d'Afrique de l'Ouest en termes de PIB. Contrairement aux principaux clients comme les Pays-Bas, la Suisse, le Vietnam et la Malaisie qui achètent essentiellement des matières premières brutes ivoiriennes à faible valeur ajoutée (cacao, huile de palme, hévéa, noix de cajou, etc.), les produits vendus au Mali et au Burkina Faso proviennent d'une chaîne de production beaucoup plus large et diversifiée. Cette dynamique commerciale particulière avec ces deux voisins engendre un gain commercial plus important pour la Côte d'Ivoire, avec un excédent cumulé de 1429,51 milliards de FCFA en 2023, mieux que n'importe quel autre partenaire. Ces chiffres, peu connus du grand public, peuvent surprendre dans un contexte où, selon une opinion répandue, la France, pourtant seulement le 9ème client, contrôlerait ou dominerait le marché ivoirien à travers le verrou de la monnaie commune, le FCFA. L'analyse des données montre même une accélération du commerce entre la Côte d'Ivoire et ses partenaires maliens et burkinabés depuis 2019, avec un doublement des ventes passant de 705,5 milliards de FCFA à 1444,6 milliards en 2023. Cette dynamique confirme la résilience des corridors commerciaux historiques reliant Abidjan à Bamako au Mali et Bobo-Dioulasso/Ouagadougou au Burkina Faso, malgré un contexte de divergence au sein de la sous-région. Cependant, il convient de rappeler que si cette position de clients privilégiés confère au Mali et au Burkina Faso un statut particulier, cela n'apporte que très peu de gains sur la balance des paiements de la Côte d'Ivoire, car dans ces trois pays, la monnaie commune utilisée est le FCFA. Une réalité qui devrait peser dans la balance, lorsque les dirigeants, notamment du Burkina Faso et du Mali, envisageront la direction qu'ils veulent prendre avec cette monnaie héritée de la colonisation et aujourd'hui dénoncée par une partie de l'opinion.
3. La Russie envisage la création d’un port en Tanzanie, au Sénégal, en Algérie ou en Égypte
Par Afrique Média
La Russie envisage la possibilité de créer un port pour organiser le flux de marchandises nationales vers les pays africains. La Tanzanie, le Sénégal, l’Algérie et l’Égypte sont considérés au premier chef, a déclaré à TASS le directeur du département de la coopération internationale et des licences dans le domaine du commerce extérieur du ministère russe de l’industrie et du commerce Roman Tchekouchov lors de l’exposition industrielle internationale «Innoprom. L’Asie centrale». Il a précisé que le port devrait être déployé dans l’un de ces pays. «En ce qui concerne l’Afrique, plusieurs projets doivent être réalisés dans un avenir proche. L’un d’entre eux est la création d’un port dans l’un des pays africains pour assurer l’accès des produits russes et organiser le flux de marchandises. Plusieurs pays sont actuellement envisagés pour la création de tels ports. En effet, nous sommes intéressés d’entrer par l’est – il s’agit principalement de pays tels que la Tanzanie, par exemple. Nous sommes intéressés également par une entrée par l’ouest – nous travaillons avec le Sénégal où va le plus grand volume de marchandises en provenance de la Fédération de Russie et où les produits russes sont connus ; c’est donc assez logique», a déclaré Tchekouchov. Le fonctionnaire a ajouté que deux points principaux sont considérés dans le nord du continent : l’Algérie et l’Égypte.