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France: les restrictions à toute expression de soutien aux Palestiniens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des manifestants pro-palestiniens brandissent des pancartes et des drapeaux alors qu’ils se rassemblent place de la République à Paris, le 22 octobre 2023. ©AFP

En France, les restrictions à toute expression de soutien aux Palestiniens se sont multipliées au cours de ces dernières semaines, a écrit Amnesty International dans un poste sur X, publié le mardi 23 avril, faisant part de l’interdiction ou de l’annulation d’évènements publics en soutien aux Palestiniens.

L’organisation onusienne a indiqué que les autorités françaises ont tenté d’interdire la « marche contre le racisme, l’islamophobie et pour la protection des enfants » qui était prévue le 21 avril, sous prétexte de « menaces à l’ordre public ».

« Cette marche qui dénonce notamment dans son appel des crimes policiers à l’encontre des jeunes [de Gaza] est propice à attirer des composantes recherchant délibérément les affrontements avec les forces de l’ordre, créant un risque réel de troubles à l’ordre public », a avancé la préfecture de police de Paris.

Les autorités françaises ont également interdit une conférence sur la Palestine organisée par l’association étudiante pro-palestinienne « Libre Palestine » à Lille, a affirmé Amnesty International.

Il est à noter que cette conférence a été déjà annulée par l’université qui devait l’accueillir en raison des « pressions exercées sur l’autonomie pédagogique ».

Ces arrestations fondées sur des motifs aussi vagues, tels que l’« apologie du terrorisme », violent le droit à la liberté d’expression et créent un effet dissuasif, a souligné Amnesty International, estimant que l’« apologie du terrorisme » est trop souvent utilisée pour réduire au silence les activités pacifiques en solidarité avec le peuple palestinien.

Mathilde Panot, la patronne des députés insoumis, a annoncé, mardi, avoir été convoquée par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » ouverte à la suite d’un communiqué de son groupe parlementaire publié le 7 octobre 2023, date à laquelle l’opération Tempête d’Al-Aqsa a été lancée par le mouvement de résistance palestinien Hamas contre l’entité usurpatrice en riposte à ces crimes brutaux contre les Palestiniens pendant des décennies.

« C’est la première fois dans toute l’histoire de la Ve République qu’une présidente d’un groupe d’opposition à l’Assemblée nationale est convoquée pour un motif aussi grave », a indiqué Mathilde Panot dans un communiqué publié le mardi 23 avril.

« Aucune convocation, aucune intimidation de quelque nature que ce soit ne nous empêchera de protester contre le génocide en cours contre le peuple palestinien », a-t-elle précisé, avant d’appeler « tout un chacun à prendre conscience de la mesure des atteintes alarmantes contre la liberté d’opinion et contre la démocratie ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV