En France, les restrictions à toute expression de soutien aux Palestiniens se sont multipliées au cours de ces dernières semaines, a écrit Amnesty International dans un poste sur X, publié le mardi 23 avril, faisant part de l’interdiction ou de l’annulation d’évènements publics en soutien aux Palestiniens.
L’organisation onusienne a indiqué que les autorités françaises ont tenté d’interdire la « marche contre le racisme, l’islamophobie et pour la protection des enfants » qui était prévue le 21 avril, sous prétexte de « menaces à l’ordre public ».
« Cette marche qui dénonce notamment dans son appel des crimes policiers à l’encontre des jeunes [de Gaza] est propice à attirer des composantes recherchant délibérément les affrontements avec les forces de l’ordre, créant un risque réel de troubles à l’ordre public », a avancé la préfecture de police de Paris.
Les autorités françaises ont également interdit une conférence sur la Palestine organisée par l’association étudiante pro-palestinienne « Libre Palestine » à Lille, a affirmé Amnesty International.
Il est à noter que cette conférence a été déjà annulée par l’université qui devait l’accueillir en raison des « pressions exercées sur l’autonomie pédagogique ».
Ces arrestations fondées sur des motifs aussi vagues, tels que l’« apologie du terrorisme », violent le droit à la liberté d’expression et créent un effet dissuasif, a souligné Amnesty International, estimant que l’« apologie du terrorisme » est trop souvent utilisée pour réduire au silence les activités pacifiques en solidarité avec le peuple palestinien.
Mathilde Panot, la patronne des députés insoumis, a annoncé, mardi, avoir été convoquée par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » ouverte à la suite d’un communiqué de son groupe parlementaire publié le 7 octobre 2023, date à laquelle l’opération Tempête d’Al-Aqsa a été lancée par le mouvement de résistance palestinien Hamas contre l’entité usurpatrice en riposte à ces crimes brutaux contre les Palestiniens pendant des décennies.
« C’est la première fois dans toute l’histoire de la Ve République qu’une présidente d’un groupe d’opposition à l’Assemblée nationale est convoquée pour un motif aussi grave », a indiqué Mathilde Panot dans un communiqué publié le mardi 23 avril.
« Aucune convocation, aucune intimidation de quelque nature que ce soit ne nous empêchera de protester contre le génocide en cours contre le peuple palestinien », a-t-elle précisé, avant d’appeler « tout un chacun à prendre conscience de la mesure des atteintes alarmantes contre la liberté d’opinion et contre la démocratie ».