Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a critiqué l’Union européenne pour avoir renforcé les sanctions à l’encontre de l’Iran en représailles aux récentes frappes de missiles et de drones contre Israël, affirmant que le bloc ne devrait pas céder aux exigences de Washington visant à satisfaire le régime occupant de Tel-Aviv.
« Il est regrettable de voir l'UE décider rapidement d'appliquer davantage de restrictions illégales contre l'Iran simplement parce que l'Iran a exercé son droit de légitime défense face à l'agression irresponsable d'Israël », a écrit Amir-Abdollahian dans un article publié ce mardi 23 avril sur la plateforme de médias sociaux X.
Il a ajouté : « L’UE ne devrait pas suivre les conseils de Washington pour satisfaire le régime criminel israélien ».
Le plus haut diplomate iranien a également déploré les réactions de l’UE au génocide du régime israélien contre les Palestiniens, les qualifiant de « presque rien de plus que des paroles creuses ».
Amir-Abdollahian a finalement appelé l’UE à appliquer des sanctions contre Israël.
Ces remarques interviennent un jour après que les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont convenu d’imposer de nouvelles sanctions à l’Iran qui couvriraient la fourniture présumée de missiles à d’autres pays et entités à la suite de l’opération à grande échelle baptisée « Vraie Promesse » contre les territoires occupés par Israël.
L'Iran a lancé plus de 300 drones et missiles sur les territoires palestiniens occupés en représailles au bombardement israélien du complexe de son ambassade à Damas.
Lundi, le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, a déclaré que les membres du bloc, lors d’une réunion à Bruxelles, s'étaient mis d'accord sur le principe d’étendre, les sanctions existantes contre les drones iraniens, aux missiles iraniens et à leurs éventuelles exportations vers d’autres pays.
« Nous sommes parvenus à un accord politique afin d'élargir et d'étendre le régime (de sanctions) existant et concernant les drones, afin de couvrir les missiles et leur potentiel (...) transfert vers la Russie », a déclaré Borrell, ajoutant que les interdictions seraient également étendues au-delà de la Russie ; évoquant par là une éventuelle mais supposée fourniture de missiles à des groupes régionaux considérés être des alliés de l’Iran.
Téhéran a nié avoir fourni des drones ou des missiles à des groupes régionaux tout en rappelant à de nombreuses reprises que les drones fournis à la Russie et qui auraient été utilisés dans sa guerre contre l’Ukraine avaient été livrés à Moscou bien avant le début de cette guerre qui remonte à février 2022.