La République islamique d’Iran a apporté une réponse décisive et légitime à une action illégale du régime israélien contre ses locaux diplomatiques qui a eu lieu en violation des lois internationales, a déclaré, le lundi 22 avril, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
« Si une nouvelle erreur venait à se produire, la réponse de l’Iran serait plus forte », a-t-il averti.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a procédé à des frappes massives de missiles et de drones sur les territoires occupés, infligeant des dégâts à des bases militaires israéliennes. Cette opération d’envergure du CGRI baptisée Vraie Promesse a été menée en riposte à l’attaque terroriste du régime israélien contre la section consulaire de l’ambassade iranienne à Damas le 1er avril, lors de laquelle 7 militaires du CGRI, sont tombées en martyr. Le général de brigade Mohammad Reza Zahedi, un haut commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, et son adjoint, le général Mohammad Hadi Haji Rahimi, figuraient parmi les martyrs de l’attaque terroriste.
Dans la foulée, Nasser Kanaani a fait allusion à l’abattage de trois quadricoptères étrangers par la défense aérienne iranienne près de la ville d’Ispahan, sans dégât ni blessé, déclarant que cet incident n’était qu’une mesure « vexatoire » qui « ne valait pas la peine d’être suivie à ce niveau ».
Il a également indiqué que l’Iran et les États-Unis avaient échangé « quelques messages » suite à l’évolution de la situation.
Nasser Kanaani a abordé un projet annoncé récemment par l’Union européenne visant à imposer davantage de sanctions à l’Iran suite aux frappes de représailles, affirmant que le bloc « récompenserait l’agresseur » s’il appliquait de telles mesures contre la République islamique d'Iran.
« S’ils prenaient [une telle] mesure, cela resterait dans l’histoire de l’Europe comme un acte répréhensible », a-t-il ajouté.
Le porte-parole iranien s’est dit surpris que Bruxelles puisse continuer à sanctionner Téhéran pour des frappes de représailles légitimes contre le régime sioniste, mais n’a jusqu’à présent pris aucune mesure punitive contre Tel-Aviv pour ses atrocités indescriptibles dans la bande de Gaza.
Kanaani a rappelé à l’UE que les précédentes sanctions contre la République islamique n’avaient pas entravé les progrès du pays. « La politique de sanctions est une politique échouée », a-t-il déclaré, conseillant au bloc de « tirer les leçons du passé ».
Ailleurs dans ses remarques, Nasser Kanaani a commenté les activités nucléaires de la République islamique d’Iran, affirmant que la doctrine nucléaire iranienne est totalement claire.
« Nous considérons l’utilisation pacifique [de l’énergie atomique] comme notre droit absolu », a-t-il indiqué, ajoutant que la République islamique poursuivra ses activités nucléaires pacifiques dans le cadre fixé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
« Les armes nucléaires n'ont pas leur place dans la doctrine défensive du pays », a-t-il précisé.
Le porte-parole iranien a qualifié le régime israélien d’une « menace pour tous les pays de la région », ajoutant que la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza montrait que « le régime usurpateur n’est pas partenaire des plans pacifiques et ne pense à rien d’autre qu’au génocide et au déplacement forcé des Palestiniens ».
Nasser Kanaani a également souligné que la question de la Palestine ne pourrait être résolue qu’en mettant fin à l’occupation du régime sioniste.