Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré qu’en tant que plus grand partisan du régime israélien, les États-Unis devraient répondre de leurs actes, suite à une attaque meurtrière de Tel-Aviv contre la section consulaire de l’ambassade d’Iran à Damas, la capitale syrienne.
Hossein Amir-Abdollahian a fait ces remarques dans un message sur X, mardi matin 2 avril.
L'attaque de lundi a entraîné la mort en martyre du général de brigade Mohammad Reza Zahedi, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), de son adjoint et de cinq de leurs officiers qui l'accompagnaient.
L'ambassadeur d'Iran à Damas, Hossein Akbari, a confirmé que l'attaque avait entraîné le martyre de sept personnes, mais a déclaré que le nombre exact de martyrs n'avait pas encore été précisé.
Amir-Abdollahian a déclaré que le ministère iranien des Affaires étrangères avait convoqué le chargé d'affaires de la Suisse, qui représente les intérêts de Washington à Téhéran, après l'attaque.
"Message important"
« Lors de la convocation, les dimensions de l’attaque terroriste et du crime du régime israélien ont été expliquées, et la responsabilité de l’administration américaine a été soulignée », peut-on lire dans le message du plus haut diplomate iranien.
« Un message important a été transmis à l’administration américaine en tant que partisane du régime sioniste », note le texte. « Les États-Unis devraient répondre de leurs actes. »
Les États-Unis ont toujours agi comme le plus grand allié du régime, lui fournissant chaque année des milliards de dollars d’aide militaire et protégeant Tel-Aviv contre les mesures condamnatoires et punitives des Nations Unies en opposant leur veto à ces mesures.
Lundi également, Amir-Abdollahian a eu une conversation téléphonique avec Hissein Brahim Taha, secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), exhortant l'organisation à émettre une « réaction appropriée » aux atrocités israéliennes.
Pour sa part, le chef de l’OCI a condamné avec véhémence l’attaque, soulignant l’histoire criblée de crimes du régime et présentant ses condoléances au gouvernement et à la nation iraniens.
De nombreux groupes de résistance régionaux et pays ont fermement condamné l’agression, la qualifiant de recette pour une nouvelle escalade.
Par ailleurs, l’Iran a exhorté lundi le Conseil de sécurité des Nations Unies à condamner fermement l’agression israélienne, appelant à une réunion urgente sur la violation du régime.
Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité, la Représentante permanente adjointe de l'Iran auprès des Nations Unies, Zahra Ershadi, a dénoncé l'agression comme une « attaque terroriste odieuse et abjecte ».
« Ces crimes horribles et ces lâches attaques terroristes constituent une violation flagrante de la Charte des Nations Unies, du droit international et du principe fondamental de l'inviolabilité des locaux diplomatiques et consulaires », a-t-elle écrit.
De telles atrocités, ajoute la lettre, « constituent également une menace importante pour la paix et la sécurité régionales ».
Selon la lettre, l’Iran a exhorté le Conseil à condamner l’agression « dans les termes les plus fermes possibles », appelant l’organisme à prendre « toutes les mesures nécessaires, y compris par le biais d’une réunion d’urgence, pour remédier à cette violation flagrante ».