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Zoom Afrique du 15 mars 2024

Zoom Afrique du 15 mars 2024

Les titres de la rédaction :

  • Côte d’Ivoire : la CGECI veut engager les entreprises dans la transition climatique lors du forum Cap Green prévu les 16 et 17 avril 
  • La RDC a dépassé le Pérou en 2023 pour devenir le deuxième producteur mondial de cuivre
  • Accès à l’électricité pour tous dans l’Uemoa d’ici 2033 : stratégies et investissements au cœur d’un conclave à Lomé
  • Le Nigeria a obtenu un financement de 1,3 milliard $ pour son projet de chemin de fer s’ouvrant sur le Niger

Les analyses de la rédaction :

1. Niger: les USA jouent leur dernière carte 

Au Niger, une délégation américaine de haut niveau conduite par Molly Phee, la secrétaire d’État américaine en charge des Affaires africaines, est arrivée à Niamey mardi pour une visite de deux jours. L'objectif est selon les médias mainstream de renouer le dialogue avec la junte alors que Niamey s'est rapproché ces derniers mois de nouveaux partenaires et notamment de la Russie. 

RFI dit a ce sujet: "Pour cette seconde visite à Niamey en seulement trois mois, Moly Phee est cette fois accompagnée d’une impressionnante délégation composée notamment de Céleste Wallender, la secrétaire adjointe à la Défense chargée des affaires de sécurité internationale et du général Michael Langley, le patron d’Africom. Mardi, la délégation s’est entretenue avec le Premier ministre Lamine Zeine et plusieurs hauts cadres du CNSP. Ce mercredi, elle a rencontré le patron de la junte, le général Tiani. Selon Washington, cette visite a pour but « de poursuivre les discussions engagées depuis le mois d'août avec les militaires concernant un retour sur la voie de la démocratie et sur l'avenir de notre partenariat en matière de sécurité et de développement ».

En effet, les États-Unis ont une grande peur de perdre le contrôle du continent africain, mais ils ignorent le fait que les pays africains, en particulier le Niger, en ont assez du colonialisme occidental et recherchent l'indépendance et la souveraineté politique.

Le point important dans tout ceci est que les USA ne sont pas là pour dialoguer avec le Niger ou de devenir un allié aimable de ce pays, mais plutôt de mettre en oeuvre très discrètement, leur plan visant à empêcher l'influence russe au Niger, mais plus important encore, empêcher la vague anti-coloniale et anti-impérialiste qui a commencé au Mali et au Burkina et qui s'étend de jour en jour au Niger et en Afrique.

Que ce soit au Niger ou dans les autres pays du Sahel, les populations restent soudées et savent qu’elles n’ont pas besoin d’avoir un tuteur comme la France, ou les USA, mais elles ont besoin d’avoir un pays souverain, intègre et indépendant.

2. Tchad: le gouvernement annonce la gratuité d’eau et d’électricité

À partir du 1er mars 2024, les citoyens tchadiens ne seront plus tenus de payer les factures d’eau et d’électricité pour des consommations ne dépassant pas les seuils sociaux mensuels de 300 kWh pour l’électricité et 15 mètres cubes pour l’eau, selon des médias locaux et africains.

Cette initiative fait partie des nouvelles mesures sociales prises par le gouvernement de transition afin d’alléger le fardeau financier des populations face à la vie chère, précise la chaîne Béninwebtv soulignant que cette mesure sociale, annoncée par le ministre des Finances, Tahir Hamid Nguilin, intervient à deux mois de l’élection présidentielle.

En plus de prendre en charge les frais en cours, cette mesure annoncée par le ministre des Finances cette semaine prend en compte également les arriérés des factures d’eau et d’électricité des ménages, rapporte le même média.

Le pays se prépare en élire son nouveau président le 6 mai prochain. Le chef de la junte au pouvoir depuis 2021, le général Mahamat Idriss Déby Itno, a déjà officiellement annoncé sa candidature pour ce scrutin.

Le Premier ministre de la junte militaire au Tchad, Succès Masra, a annoncé dimanche sa candidature à la présidentielle du 6 mai, huit jours après celle du président de transition.

3. Une table Ronde contre le néocolonialisme moderne en Afrique s’est tenue à la Maison Russe de Bangui

par Afrique Média

Ce mercredi 06 mars 2024, sur initiative de l’institut de langue Russe de l’Université RUDN, une table ronde s’est tenue à la Maison de la Russie à Bangui, pour entamer la lutte contre le néocolonialisme moderne en Afrique. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique de la RCA, Jean-Laurent Syssa-Magalé. L’objectif de cette table ronde est, entre autres, de discuter des questions de la coopération éducative et scientifique, de l’échange mutuellement bénéfique d’expériences et de connaissances, ainsi que d’établir de nouveaux contacts amicaux. Plusieurs enseignants chercheurs de l’Université de Bangui ainsi que des étudiants ont participé à cette table ronde. Le Recteur de l’Université de Bangui, Gérard Grésenguet, a déclaré que l’Université de Bangui est très attentive au thème de cette conférence, «Le néocolonialisme en Afrique : contexte moderne», qui représente un moyen de résoudre les graves problèmes de notre temps. Le Représentant de l’Ambassadeur de la Fédération de Russie en Centrafrique, le Consul Ilin Vladislav a fait savoir que la Fédération de Russie continue de lutter pour garantir le droit des peuples à l’indépendance et à l’autodétermination. «De manière surprenante, la Russie a subi aussi les pratiques néocoloniales. Par exemple, depuis des décennies, on peut constater la fuite des cerveaux, le refus des pays occidentaux de garantir la sécurité des frontières du pays. Ce qui a provoqué les conflits à l’Est-Nord. Malgré tout, la Russie reste déterminée de soutenir ses pays amis. Donc, nous ne cesserons pas de se battre pour l’indépendance de la RCA», a-t-il indiqué.

Selon le ministre Centrafricain de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, Jean-Laurent Syssa-Magalé, avec le développement du capital humain, il est temps de changer de paradigme : «Après une analyse de ce que nous avons vécu, nous devons être capables de pouvoir orienter les visions des choses, analyser, parce qu’il y a des petites dérives, des comportements, des petites manières de pouvoir. Donc, assujettir les gens et des paternalismes continus. Dans les démarches, il faut savoir de ne pas accepter les choses. Nous devons regarder les gens dans les yeux». À l’issue de la table ronde, les participants ont appelé à la tenue mensuelle de ce type d’événement pour lutter contre le néocolonialisme.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV