La commissaire européenne à la cohésion et aux réformes a appelé mercredi à faire pression sur Israël pour qu'il autorise l'afflux d'une aide humanitaire accrue dans la bande de Gaza.
« Les événements tragiques de Gaza soulignent l'urgence de mettre fin à la guerre, d'augmenter l'aide humanitaire et de libérer les prisonniers », a déclaré Elisa Ferreira lors d'une session du Parlement européen sur le risque immédiat de famine massive à Gaza et d'attaques contre les livraisons d'aide humanitaire.
Rappelant que des civils meurent de faim dans l'enclave assiégée, où le système de santé s'est effondré, Ferreira a également exprimé son inquiétude face à une attaque militaire israélienne prévue dans la ville de Rafah, au sud de Gaza, qui abrite 1,5 million de Palestiniens déplacés.
« Toute personne préoccupée par la situation à Gaza devrait faire pression sur Israël pour qu'il autorise l'accès sans entrave des camions d'aide à l’enclave palestinienne », a-t-elle ajouté.
Déclarant que la communauté internationale doit agir pour protéger les civils de la faim et de la violence, elle a souligné que l'Union européenne continuera à travailler avec l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (l'UNRWA).
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Un certain nombre de pays occidentaux dont les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont suspendu le financement de l'UNRWA le mois dernier à la suite d'accusations israéliennes selon lesquelles 12 employés de l'agence auraient participé à l'attaque du 7 octobre dernier menée par le mouvement de Résistance islamique de la Palestine, Hamas contre Israël.
« Sans ce financement, les activités de l'UNRWA à Gaza ne peuvent tout simplement pas continuer ; elles cesseront d’ici la fin février. Les conséquences des décisions de ces pays sont donc directes, immédiates et dramatiques », a averti cette instance internationale.