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Enquête de l'ONU : Un char israélien a tué un photographe de Reuters au Liban

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Le journaliste vidéo de Reuters Issam Abdallah, tué dans une frappe israélienne, près de la frontière de la Palestine occupée, le vendredi 27 octobre 2023. (Photo via Elnashra)

Une enquête des Nations Unies montre qu'il était possible d'éviter une attaque israélienne du 13 octobre contre un groupe de journalistes dans le sud du Liban, qui a entraîné la mort d'un journaliste de Reuters.

En fait, deux tirs de chars ont coûté la vie au journaliste reporter d'images de l'agence, Issam Abdallah, âgé de 37 ans, et blessé six autres journalistes, dont la photographe de l'Agence France-Presse (AFP) Christina Assi, 28 ans, près du village libanais d'Alma al-Chaab. Assi a ensuite été amputée d'une jambe.

L'enquête menée par la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a révélé que l'attaque visait "des civils, en l'occurrence des journalistes clairement identifiables".

L'enquête résumée dans un rapport consulté par Reuters, indique que le personnel onusien n'a enregistré aucun échange de tirs à la frontière entre Israël et le Liban pendant plus de 40 minutes avant que le char Merkava israélien n'ouvre le feu.

« Le fait de tirer sur des civils, en l'occurrence des journalistes clairement identifiables, constitue une violation de la résolution 1701 (2006) du Conseil de sécurité de l'ONU et du droit international », indique le rapport de la FINUL, en référence à cette résolution 1701 qui a mis fin à une attaque militaire israélienne de 33 jours contre le pays au cours de l'été 2006.

Le rapport de sept pages, daté du 27 février, indique en outre : « Il est établi qu'il n'y a pas eu d'échange de tirs de part et d'autre de la Ligne bleue au moment de l'incident. La raison des frappes sur les journalistes n'est pas connue ».

La ligne bleue est une ligne tracée le 7 juin 2001 par l'Organisation des Nations unies, après le retrait israélien du Liban le 25 mai 2000 mettant fin à l'occupation commencée en juin 1982.

En vertu de la résolution 1701, adoptée en 2006 pour mettre fin à la guerre entre Israël et les combattants du Hezbollah libanais, les forces de la FINUL ont été déployées pour surveiller un cessez-le-feu le long de la ligne de démarcation de 120 km (75 miles), ou Ligne bleue, entre Israël et le Liban.

Outre la mort d'Abdallah, les deux tirs de chars ont également blessé six autres journalistes présents sur les lieux. 

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Alessandra Galloni, rédactrice en chef de Reuters, a demandé à Israël d'expliquer comment l'attaque qui a tué Abdallah, 37 ans, a pu se produire et que les responsables devaient en rendre compte.

Au moins 133 journalistes et professionnels des médias ont été tués depuis le 7 octobre, lorsque le régime israélien a lancé une guerre génocidaire contre la bande de Gaza qui a jusqu'à présent coûté la vie à 31 300 Gazaouis, pour la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées.

La ministre d'État qatarie à la Coopération internationale auprès du ministère des Affaires étrangères a exprimé ses regrets dans un discours le dimanche soir 18 février de l’année en cours suite à l'assassinat de journalistes par les forces israéliennes dans la bande de Gaza.

Lolwah Al Khater, lors de son discours d'ouverture de la 53e session du Comité arabe des droits de l'homme de la Ligue arabe à Doha, a déclaré qu'Israël avait battu un record en ciblant et en tuant des journalistes.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV