Depuis le 7 octobre, près d'une soixantaine de journalistes couvrant l'agression israélienne contre la bande de Gaza ont été tués, sans compter ceux qui ont été blessés ou qui sont portés disparus. Puisque les correspondants étrangers ne peuvent entrer dans Gaza, l'accès à l'information repose uniquement sur les journalistes palestiniens, mais eux aussi subissent les horreurs de la guerre.
Le Comité pour la protection des journalistes alerte sur le nombre de journalistes tués par l'armée israélienne depuis le début de sa guerre barbare contre la Résistance palestinienne : Plus d'un journaliste tué par jour à Gaza depuis le 7 octobre.
Depuis le début de l'agression israélienne contre la bande de Gaza, il y a près de deux mois, au moins 61 journalistes et professionnels des médias sont morts, alerte l'association américaine Comité pour la protection des journalistes, CPJ).
Jamais depuis 1992, date de sa fondation, le Comité pour la protection des journalistes n'avait établi un tel bilan. En comparaison, sur l'ensemble de l'année 2022, au moins 67 journalistes et professionnels des médias ont été tués.
Il s’agit de « l'un des bilans les plus meurtriers de ce siècle ». » Israël éradique le journalisme à Gaza", alertait le 22 novembre Reporters sans frontières (RSF), qui évoquait alors un bilan de 48 morts, dont « une dizaine de journalistes tués à Gaza en 72 heures ».
« L'ampleur, la gravité et la récurrence des crimes internationaux visant les journalistes en particulier à Gaza appellent une enquête prioritaire du procureur de la CPI. Nous l'y appelons depuis 2018. Les événements tragiques en cours démontrent l'extrême urgence de sa mobilisation », a souligné Christophe Deloire, secrétaire général de l'ONG.
Arnaud Develay, juriste et Alexandre Rougé, journaliste, s'expriment sur ce sujet.