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Zoom Afrique du 11 mars 2024

Zoom Afrique du 11 mars 2024

À la Une de la rédaction :

  • Côte d’Ivoire : le Japon octroie 17 millions $ en soutien au développement du terminal céréalier du port d’Abidjan
  • Guinée : Diaouné Agro-Industrie envisage d’investir 11 millions $ dans une usine de transformation d’anacarde
  • Le marché sud-africain de l’énergie solaire photovoltaïque devrait devenir l’un des plus importants au monde en 2023
  • Nigeria : travaux de construction lancés pour la phase 1 de l’autoroute Lagos-Calabar

 

Analyses éditoriales :

1. RCA: les FACA repoussent une attaque de grande envergure 

Le 7 mars 2024, vers 6 heures du matin, les positions des FACA dans la localité de Ndah, dans la préfecture de Vakaga, ont été attaquées par une centaine d’hommes armés à bord de 11 camionnettes (pick-up). Selon des sources militaires, cinq de ces pick-up étaient équipées d’armes de gros calibre. 

Le matin du même jour, le préfet de la préfecture de Vakaga, Léonard Mbélé, a déclaré : « Nous avons nos Forces armées centrafricaines avec les alliés qui sont présentement sur le terrain. Ils sont en train de combattre. Je ne puis vous en dire plus. On attend que les combats finissent et que le calme revienne pour qu’on vous donne les détails ». 

En fin d’après-midi, des détails sur les combats sont apparus sur le terrain. Grâce à l’action dévouée de la garnison locale des FACA, plus de 20 terroristes ont été tués et de nombreux autres ont été blessés. Ils ont tenu la défense de toutes leurs forces pour empêcher les terroristes d’attaquer la population locale. Trois heures après le début de la bataille, des renforts composés de FACA et d’instructeurs russes sont arrivés. Malheureusement, à ce moment-là, 5 soldats des FACA sont morts et un autre a été blessé. 

Pendant le travail conjoint de l’équipe de recherche et d’attaque aérienne des FACA et des spécialistes russes, deux autres camionnettes camouflées ont été trouvées dans les environs du village de Ndah, ainsi qu’une vingtaine de terroristes. Les tirs de l’hélicoptère ont donc permis de disperser et de détruire partiellement un groupe de terroristes et de détruire complètement deux véhicules. 

Selon les premières informations, les bandits armés sont entrés dans la région par les frontières du Tchad et du Soudan. Selon un communiqué de l’état-major général des forces armées, « les bandits responsables de l’attaque sont liquidés ». De nombreux terroristes ont été éliminés lors de combats rapprochés et de bombardements aériens de précision menés par les FACA et leurs alliés russes. Les survivants de l’attaque ont pris la fuite, mais les Forces armées Centrafricaines continuent de les poursuivre jusqu’à leur dernier retranchement. 

2. Mali: la dynamique maintenue contre les GTA 

Afin de donner la bonne information à l’opinion sur les différents théâtres des opérations des FAMA, la Direction de l’information et relations publiques de l’armée (Dirpa) a instauré une rencontre avec les médias (le premier lundi de chaque mois) pour couper–court à toute désinformation, infox ou intox. Ainsi, la situation sécuritaire du mois de février 2024 a été dominée par la nouvelle dynamique offensive des FAMa avec beaucoup d’actions comme des reconnaissances offensives tant dans les airs qu’au sol. Ce mois a également été caractérisé par la capacité d’adaptation des FAMa à la nouvelle réorganisation des Groupes Armés Terroristes (GAT). 

Le directeur de la Dirpa, le Colonel-major Souleymane Dembélé a déclaré qu’au regard de leur mode opératoire, les GAT gardent encore leurs capacités de nuisance orientée vers des poses d’EEI, des attaques sur les cibles molles et des pressions contre les paisibles populations civiles : « Le mois de février a été plus intense en mouvements côté FAMa que le mois de janvier avec moins d’attaques terroristes. Et ceci s’expliquera par des opérations dynamiques, des opérations d’opportunités et beaucoup de surveillances aériennes ». 

Concernant le théâtre-Est de l’opération, le Colonel-major a annoncé que le 6 février 2024, au cours d’une reconnaissance offensive sur la localité de Tinaouker (Bourem), deux suspects terroristes ont été appréhendés avec deux radios Motorola, un ordinateur et un véhicule KIA FAMa détruit sur place. 

Aussi, une embuscade terroriste contre une mission FAMa entre Ménaka et Ansongo a été déjouée le 10 février 2024, avec plusieurs terroristes neutralisés, des armes et des véhicules récupérés ou détruits. Le même jour, un EEI a été découvert à 36 km de Ménaka sans faire de victimes, quatre suspects ont été interpellés sur le même tronçon, a-t-il précisé. 

Pour le théâtre Sud de l’opération, le patron de la Dirpa dira que le 8 février 2024, un EEI a été découvert et détruit sur place par l’équipe de déminage du Gtia Waraba au Check-point de Guiré (Nara). Le même jour (8 février), le poste de sécurité de Melgué (Kayes) a fait l’objet d’une attaque par des individus armés à bord de véhicules pick-up et des motos. « Une réaction des FAMa a permis de déjouer une attaque complexe sur l’axe Bénéna-Mandiakuy, le 10 février 2024, au retour d’une mission de sécurisation d’une foire. Un autre EEI s’est déclenché au passage d’une mission FAMa entre Molobala et Ourikila (Koutiala) le 11 février 2024, faisant deux blessés dans nos rangs, dont un grave et un véhicule légèrement endommagé », a précisé M. Dembélé. 

Toujours dans le théâtre Sud, poursuit-il, deux terroristes ont été neutralisés, une moto, un PM récupérés et deux suspects appréhendés suite à une embuscade menée par les forces du mal à 9 km de Mourdiah (Nara) le 16 février 2024 : « Un détachement des FAMa en mission d’escorte a fait l’objet d’une embuscade, le 19 février 2024, aux environs de Soribougou sur la route Bamako-Kita faisant 6 blessés dont 3 graves côté FAMa. Les postes forestiers et douaniers de Bafing, Cercle de Kéniéba ont été visés, le 26 février 2024, par des attaques terroristes sans faire de perte en vie humaine ni de blessés. Les FAMa du poste de Sécurité de Kwala ont réagi à une attaque terroriste complexe de grande envergure le 28 février 2024. Les FAMa ont eu à neutraliser plusieurs GAT ». 

Enfin, dans le théâtre Centre, le directeur de la Dirpa, le colonel-major Dembélé a indiqué que le 21 février 2024, aux environs de 00h00, un check-point FAMa situé à l’Est et au PK04 de la ville de Niono a été visé par une attaque terroriste. Il a signalé que sur la base de renseignements précis et recoupés, les FAMa ont interpellé une vingtaine de terroristes et complices, le 26 février 2024, dans la localité de Macina (Ségou) avec des armes et des munitions. 

3. Niger: caches d’arme ; les premiers résultats de l’enquête montrent des irrégularités 

Cinquante-sept (57) armes appartenant aux soldats français et détruites par ces derniers avant leur départ du pays « ne figuraient pas sur la liste des armes régulièrement introduites au Niger ». 

La télévision publique nigérienne « Télé SAHEL » a fait le point, samedi, de l’enquête ouverte suite à la découverte d’une cache d’armes à deux endroits de la capitale Niamey, occupés par des soldats européens avant leur départ du Niger au lendemain du coup de force du 26 juillet 2023. 

« L’enquête qui a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Niamey suit son cours », a rapporté la « Télé SAHEL », précisant que les enquêteurs ont déjà abouti à un certain nombre de constats. 

Selon la télévision publique nigérienne, au stade actuel de l’enquête, il est apparu que « la liste des armes introduites au Niger par Eucap Sahel, qui ont fait l’objet d’auto-organisation, ne correspondent pas aux armes saisies lors des perquisitions » et que « plusieurs armes n’ont pas été retrouvées ». 

Toujours selon le média officiel, cinquante-sept (57) armes appartenant aux soldats français et détruites par ces derniers avant leur départ du pays « ne figuraient pas sur la liste des armes régulièrement introduites au Niger » et leur destruction est considérée par les enquêteurs comme « une dissimulation de malfaisance ». 

S’agissant des roquettes antichars et des explosifs retrouvés dans le bâtiment occupé par les mêmes soldats français, les enquêteurs affirment qu’il n’existe « aucune réglementation » qui autorise leur introduction au Niger. 

Dans un entretien accordé à « Télé SAHEL », un des enquêteurs Abou Aboubacar a déclaré que seize (16) motos ont aussi été découvertes dans le bâtiment abandonné par Eucap Sahel, précisant que ce sont des motos « généralement utilisées par les groupes armés terroristes ». 

Sur la base des informations révélées par les services de renseignements généraux nigériens, « Télé SAHEL » indique que même lorsque les autorités nigériennes ont demandé à toutes les missions disposant des forces au Niger de fournir les documents administratifs d’identification de leurs personnels, seule Eucap Sahel n’a pas répondu. 

En outre, seuls des soldats français de cette force sont restés au Niger après l’expiration du délai accordé à la mission civilo-militaire de faire partir les membres de son personnel du Niger. 

En février dernier, les autorités nigériennes ont annoncé la découverte d’une cache d’armes suite à des perquisitions menées par une équipe mixte de la gendarmerie et de la police scientifique. 

Depuis le coup de force du 26 juillet dernier contre le président Mohamed Bazoum, les rapports entre le Niger et la France se sont progressivement dégradés. 

Suite au refus de Paris de leur reconnaître toute légitimité et son engagement à appuyer une intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour rétablir le président renversé, les nouvelles autorités militaires nigériennes ont dénoncé les accords de défense entre le Niger et la France. 

Dans la foulée, Niamey a exigé et obtenu le départ de tous les soldats français présents au Niger. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV