TV
Infos   /   A La Une   /   Europe   /   L’INFO EN CONTINU

L’Italie a critiqué l’idée de la France et de la Pologne d’envoyer des troupes de l’OTAN en Ukraine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Paris et Varsovie ne peuvent pas parler au nom de l’OTAN, affirme un ministre italien. (Photo à titre d'illustration de Mehr News)

Le ministre italien de la défense Guido Crozetto, commentant les propositions d’envoyer des troupes de l’OTAN en Ukraine, a déclaré que la France et la Pologne ne peuvent pas parler au nom de l’Alliance, qui « dès le début n’est pas formellement et volontairement intervenue dans le conflit ».

Selon le journal Pravda, le ministre italien de la défense a ajouté que l’entrée des troupes occidentales en Ukraine constituerait « un pas vers une escalade unilatérale qui détruirait la voie de la diplomatie ».

Dans le même temps, Crozetto a affirmé que l’Occident avait augmenté la production d’armes, mais que ses capacités étaient toujours à la traîne par rapport à la Russie.

La nouvelle tombe alors que le ministre français des Armées a annoncé le 8 mars que plusieurs entreprises françaises allaient créer des partenariats avec des entreprises ukrainiennes pour produire « des pièces détachées, peut-être même des munitions demain » sur le sol ukrainien, rapporte RT.

Une initiative qui, selon le ministre français, ferait consensus parmi les soutiens de Kiev. « Nous ne sommes pas au maximum de ce que nous pouvons faire pour l’Ukraine », a déclaré sur le plateau de BFM/RMC Sébastien Lecornu, ministre français des Armées.

« Produire sur le sol ukrainien, produire des armes sur le sol ukrainien, entretenir des armes sur le sol ukrainien » est l’une des propositions qui auraient fait consensus à Paris selon le ministre français, interrogé sur les propos d’Emmanuel Macron qui, à l’issue d’une conférence de soutien à l’Ukraine le 26 févier, avait déclaré que l’envoi de troupes occidentales en Ukraine ne pouvait « être exclu ».

Une sortie du Président français qui avait été immédiatement et quasi-immédiatement désavouée par les dirigeants européens et dénoncée par les oppositions en France, dévoilant des fissures dans l’unité des alliés occidentaux de Kiev.

Cette initiative n’aurait « pas fait l’objet de consensus », a concédé Sébastien Lecornu, après une longue « remise dans le contexte » de cette sortie du président français à l’issue d’une rencontre où « des hypothèses ont été mises clairement sur la table ». « Pas de troupes au sol combattantes ; le président de la République a dit qu’il n’y avait pas cobelligérance », a poursuivi le ministre.

« Néanmoins, entre le transfert d’armes -tel que nous le connaissons aujourd’hui- et la cobelligérance -c’est-à-dire la guerre directe avec la Russie- est-ce qu’on a tout essayé ?» interroge alors Lecornu.

Ce dernier évoque alors des « chemins à explorer », tels qu’une présence militaire pour « le déminage ou la formation de soldats ukrainiens sur le sol ukrainien », soulignant les « importants besoins à venir en formation liés à la conscription ».

Ces déclarations du ministre français des Armées surviennent au lendemain d’une réunion de suivi consacrée au soutien à l’Ukraine et organisée par la France.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV