Mercredi 28 février, un haut responsable de l’un des ministères européens de la Défense a reconnu que des « forces spéciales occidentales » étaient officieusement présentes en Ukraine, malgré les allégations de l’OTAN, dirigée par les États-Unis, selon lesquelles elle n’avait pas de projets de déploiement de troupes de combat en Ukraine.
« Tout le monde sait qu’il y a des forces spéciales occidentales en Ukraine, mais personne ne l’a pas officiellement reconnu », a déclaré au Financial Times le haut responsable européen, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat.
Cela fait suite aux remarques du lundi 26 février du président français Emmanuel Macron qui n’a pas exclu l’envoi de troupes occidentales en Ukraine.
Lors d’une conférence de presse à Paris, Macron a déclaré aux journalistes qu’« Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer des troupes sur le terrain de manière officielle et approuvée. Mais en termes de dynamique, rien ne peut être exclu ».
« Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre », a ajouté Macron.
Ses remarques, qui ont déclenché un tollé à l’échelle continentale, interviennent alors que la Russie a mis l’accent sur l’implication de « mercenaires étrangers » participant au conflit en Ukraine.
Dans un récent communiqué, le ministère russe de la Défense a révélé que plus de 60 militaires étrangers avaient été éliminés lors d’une attaque de missile qui avait eu lieu le mois dernier. La majorité de ces militaires a couramment parlé le français, selon des sources d’information locales.
Cela contredit l’annonce faite mardi par les membres de l’OTAN, qui ont déclaré qu’il n’était pas prévu d’envoyer des troupes en Ukraine, ainsi que les propos du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui a démenti que les pays de l’Alliance militaire occidentale envisageaient la possibilité d’envoyer des troupes en Ukraine.
Dans ce droit fil, le chancelier allemand Olaf Schultz a annoncé mardi que ni les membres de l’OTAN ni les pays de l’Union européenne n’enverraient leurs forces terrestres en Ukraine.
Par ailleurs, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a mis en garde mardi les membres européens de l’OTAN contre un conflit potentiel si l’Occident mettait en œuvre un projet controversé de déploiement de troupes en Ukraine.
Pour sa part, Leonid Slutsky, chef de la commission des affaires internationales de la Douma d’État russe, a affirmé que l’OTAN était déjà impliquée dans la guerre en Ukraine en tant que fournisseur d’armes meurtrières utilisées pour tuer des civils dans les villes russes.
« L’Alliance de l’Atlantique Nord est déjà impliquée dans le conflit ukrainien en fournissant des armes meurtrières qui sont utilisées pour tuer des civils dans les villes russes », a déclaré Slutsky à l’agence de presse TASS suite aux propos de Macron sur la possibilité d’envoi de troupes occidentales en Ukraine.
« Si les soldats de l’OTAN mettent le pied sur les terres du Donbass, cela signifiera une transition vers la phase militaire directe de la lutte de l’OTAN contre la Russie », a-t-il averti.
« Cela signifie la Troisième Guerre mondiale. J’espère que même les russophobes les plus frénétiques de l’OTAN sont conscients des conséquences possibles de telles décisions », a-t-il martelé.