L’Afrique du Sud a affirmé avoir contacté la Cour internationale de Justice (CIJ) pour dénoncer le non-respect par Israël de la décision de la plus haute juridiction sur l’interdiction des actes génocidaires contre des Palestiniens dans la bande de Gaza.
Lors d’une interview exclusive accordée à la chaîne d’information libanaise Al Mayadeen, le mardi 27 février, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, a déclaré avoir informé la CIJ de ses inquiétudes quant au refus d’Israël de mettre en œuvre la décision initiale de la plus haute cour du monde afin d’empêcher tout acte de génocide dans la bande de Gaza.
« Israël affirme notre point de vue selon lequel il a réellement l’intention de détruire le peuple palestinien », a-t-elle souligné, ajoutant : « Je crois que les décisions du tribunal ont été ignorées ».
Faisant part de la détermination de son pays d’avancer des arguments objectifs concernant la conviction qu’un « génocide » a lieu dans la bande de Gaza, la cheffe de la diplomatie sud-africaine a déclaré que plusieurs pays ont également annoncé qu’ils se joindraient au procès contre le régime israélien.
Ailleurs dans ses remarques, Naledi Pandor a annoncé que les documents juridiques pour la prochaine audience du tribunal ont été préparés, mais qu’il n’y avait pas encore de date précise pour l’audience.
Plus tôt en janvier, l’Afrique du Sud a traîné Israël devant la plus haute juridiction, basée à La Haye, aux Pays-Bas, qui avait ensuite ordonné au régime d’occupation de mettre immédiatement fin à son génocide à Gaza.
Entre le 26 janvier, date à laquelle la CIJ a ordonné à Israël de prévenir le génocide, et le 24 février, les attaques israéliennes ont entraîné la mort de plus de 3 500 Palestiniens à Gaza, selon les dernières données du ministère palestinien de la Santé.
Lundi 26 février, Israël a soumis à la Cour internationale de Justice un rapport sur les mesures qu’il a prétendu avoir prises pour prévenir le génocide des Palestiniens et fournir des aides humanitaires à Gaza.
Dans le cadre de ce rapport qui a été déposé quelques heures avant la date limite de soumission, le régime d’occupation a allégué qu’il appliquait les ordonnances de la CIJ.