Le Liban a mis en garde Israël contre le lancement d’une offensive militaire contre le pays, soulignant qu’une telle mesure ne serait « pas une promenade de santé » pour le régime de Tel-Aviv et pourrait déboucher sur un conflit régional.
« Toute attaque israélienne sur nos territoires ne sera pas une promenade de santé et conduira à une guerre régionale », a déclaré vendredi 1er mars le ministre libanais des Affaires étrangères par intérim, Abdallah Bou Habib, dans une interview accordée à la chaîne d’information télévisée Al Jazeera, basée à Doha.
Bou Habib a souligné que le Liban « est prêt pour une guerre avec Israël », notant que le gouvernement intérimaire « consulte le Hezbollah [mouvement de résistance] et d’autres acteurs clés au Liban » sur la question « car le Liban est un pays diversifié ».
« Nous devons consulter tous les acteurs du pays, et cette consultation n’implique pas une décision finale. »
« Les envoyés étrangers nous ont fait part de la menace d’Israël et notre réponse a été qu’ils (les Israéliens) doivent se retirer de nos territoires », a expliqué le plus haut diplomate libanais.
Les frappes israéliennes tuent 5 combattants du Hezbollah
Par ailleurs, une frappe de drone israélien sur une voiture dans la ville frontalière de Naqoura au sud du Liban a tué trois combattants du Hezbollah samedi, peu après que le groupe de résistance a déclaré avoir mené une frappe de drone contre une base de commandement israélienne à Liman, à environ sept kilomètres (4,3 miles) de la frontière libanaise.
Le Hezbollah a également pleuré deux autres combattants et revendiqué la responsabilité d’une attaque à la roquette contre les troupes israéliennes près de l’avant-poste de Jal al-Allam.
Les unités d’artillerie israéliennes, quant à elles, ont ciblé les villages d’Aita al-Shaab, Majdal Zoun, Tayr Harfa, al-Jibbayn, Tallet al-Hamames, al-Wazzani, Alma al-Shaab, Dhayra, Naqoura al-Labbouneh au sud du Liban, alors qu’une frappe aérienne israélienne visait la ville frontalière d’al-Labbouneh.
Le régime israélien attaque le sud du Liban de manière intermittente depuis le 7 octobre, date à laquelle il a lancé une campagne dévastatrice de mort et de destruction à Gaza.
En représailles, le Hezbollah a lancé des attaques à la roquette quasi quotidiennes sur les positions israéliennes.
Au moins 280 personnes ont été tuées à la frontière libanaise, pour la plupart des combattants du Hezbollah mais aussi 44 civils.
Israël affirme qu’au moins dix de ses soldats et six colons ont été tués dans la région.
Les combats ont forcé l’évacuation de dizaines de milliers de personnes de la partie nord des territoires occupés, qui ont été frappés par des tirs de roquettes et des bombardements menés par le Hezbollah et des groupes palestiniens alliés.
Le Hezbollah a exhorté les habitants du sud du Liban à mettre hors ligne leurs systèmes de caméras de vidéosurveillance pour empêcher Israël de pirater les appareils installés à l’extérieur des maisons et des magasins du sud du Liban.
Le Hezbollah a déjà mené deux guerres israéliennes contre le Liban en 2000 et 2006. La résistance a contraint le régime à battre en retraite dans les deux conflits.
